Dans le fond, reconnaître les excès, (plus rares qu'on ne le croit pour le cas de l'Inquisition ou encore le cas Galilée), de nos correligionnaires me paraît une bonne chose. C'est pour cela que je prends cela comme argument.
Quand je dis que ce n'est pas ce qu'on a fait de mieux, c'est que cela a été fait de telle manière qu'il n'apparaît pas clairement que ces excès... étaient des excès, et ne découlaient pas par principe de la religion catholique, que le procès de Galilée avait un fondement logique qui n'est pas celui qu'on voudrait nous faire croire (l'Eglise obscurantiste qui s'opposerait à la science), et qu'il a finalement été plutôt clément. Idem pour l'Inquisition, qui d'une part de dépendait pas toujours de l'Eglise, et d'autre part instituait de vrais procés, et qui enfin, si l'on prend le cas de l'inquisition espagnole n'a prononcé qu'une soixantaine de condamnations sur 120.000 procès.
En bref et en carricaturant, on a fait un mea culpa global, rampant et auto-culpabilisant, sans forcément chercher à rétablir la vérité historique.
en raison du lien qui, dans le corps mystique, nous unit les uns aux autres, nous tous, même sans avoir de responsabilité personnelle et sans nous substituer au jugement de Dieu qui seul connaît les cœurs, nous portons le poids des erreurs et des fautes de ceux qui nous ont précédés
Donc en raison du lien qui unit les judaïsants, cette communauté de pensée qui fait la religion juive, ils portent le poids des erreurs et des fautes de ceux qui les ont précédés. Vous reconnaîtrez au moins cela ? Font-ils repentance de la mort du Christ ?
Mais allons plus loin - c'était le sens de ma question
« Épargneraient-ils NSJC de nos jours ? » : ceux qui aujourd'hui pratiquent la religion juive s'entêtent dans ces mêmes erreurs qui ont conduit à l'assassinat de NSJC. Ils ne reconnaissent toujours pas le Messie, et continuent à le rejeter. Il ne s'agit donc pas d'un excès de cette religion, commis à l'époque du Christ, il s'agit bel et bien d'un élément fondamental et constitutif de cette religion, qui subsiste encore de nos jours. Donc oui, d'une certaine manière, je connais déjà la réponse à cette question : de nos jours, le Christ serait pareillement accusé de blasphème et pareillement condamné par les tribunaux juifs. Les méthodes étant moins expéditives de nos jours, il ne s'ensuivrait peut-être pas la mort, mais l'idée est la même. En sorte que les tenants de la religion juive aujourd'hui font leur la condamnation d'il y a 2000 ans, et en portent donc la responsabilité.
Encore une fois, connaissez-vous beaucoup de juifs pratiquants qui estiment que le procès de NSJC pour blasphème et sa condamnation à l'époque étaient des erreurs ou des excès de leur religion ?
Cordialement
Meneau