Mgr Lefebvre a accepté et signé ce protocole, bien persuadé qu’il n’était en rien une approbation des erreurs de Vatican II. Or, on lui dit que c’était ce qu’il avait accepté. Il protesta que ce n’était pas ce qu’il avait signé. Il lui fut signifié que ce n’était pas à lui d’interpréter ce protocole, mais à la commission instituée à cet effet (5 membres nommés par le Saint Siège pour 2 désignés par la FSSPX). Faute de pouvoir rééquilibrer cette commission au profit de la FSSPX, Mgr Lefebvre n’a pu que dénoncer sa signature.
La FSSP ne s’étant pas vu imposer une telle commission, le protocole du 5 mai 1988 ne pouvait être interprété que dans son sens obvie, permettant à la FSSP de continuer à refuser toutes les erreurs du concile. Et la plupart de ses membres ne s’en sont pas privés (notament l’abbé Coiffet).
Plus tard, la FSSPX ayant repris les discussions avec Rome (mais sans cette commission), Mgr Felay signa, en 2012, une déclaration ressemblant beaucoup au protocole du 5 mai 1988. Or Benoît XVI refusa de s’en contenter, exigeant une adhésion explicite à Vatican II, ce qui mit fin aux négociations. Or c’était ce même Benoît XVI, alors cardinal Ratzinger, qui avait rédigé le protocole du 5 mai 1988. Mais dans l’intervalle, il avait pu constater que ce protocole sans la commission ad hoc n’avait pu empêcher la FSSP de résister et pendant de nombreuses années.
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