D’abord c’est le plus grand sac de nœuds de l’Ecriture :
Ensuite, si l’on s’en tient à l’expression qui nous occupe ("et ils sont trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit"), une généalogie des textes est sans objet parce qu’ils sont trop peu nombreux.
Comme je l’ai déjà dit, le texte grec le plus ancien date du XIVe siècle, c’est le 629, conservé au Vatican. Et il y en a trois autres, deux du XVIe siècle, le 918 (à l’Escorial) et le 61 (à Dublin), et un du XVIIIe siècle, le 2318 (Bucarest).
Point final.
Sauf si on ajoute les manuscrits qui signalent en note qu’on peut trouver cette expression mais se gardent de l’adopter : les 221 (Xe siècle), 88 (XIIe), 429 (XIVe) et 636 (XVe).
Maintenant, si l’on va voir les manuscrits latins dignes de ce nom (à l’exception de fragments reconstruits), on constate qu’il y en a un seul de la vieille latine, le Papinianus, du XIIIe siècle, qui comporte l’expression trinitaire. Pour ce qui est des codex de la Vulgate, il n’y en a que trois : Z (Harleianus, VIIIe), Toletanus (VIIIe), C (Cavensis, IXe).
A propos de généalogie toutefois, on constate que le manuscrit grec 61, l’un des quatre qui ont l’expression, a aussi l’erreur de la Vulgate clémentine à la fin du verset 6, donc juste avant. La Vulgate clémentine dit : « Et Spiritus est, qui testificatur quoniam Christus est veritas. » Et c’est l’Esprit qui atteste que le Christ est la vérité. Aucun manuscrit latin (vieille latine ou Vulgate) n’a "Christus". Le texte grec a πνεῦμά: l’Esprit : « Et c’est l’Esprit qui l’atteste, parce que l’Esprit est la vérité. » Sauf dans le 61, qui dépend donc de la Vulgate clémentine.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !