...mais il ressort de très nombreux témoignages que les évêques qui ont participé au Concile ont très vite été dépassés par ce qui se passait sur le terrain. Difficile de résister lorsque c'est toute une génération, toute une société qui aspire à une apostasie vue comme une libération...
En France, les évêques des années 1940-1960 sont des prélats -malgré quelques notables exceptions- engoncés dans un mode de vie du XIXe siècle; ils ont souvent reçu dans les séminaires une formation sommaire les préparant mal à résister intellectuellement au tsunami sociétal, politique et idéologiques des années 1960-70. Ce clergé routinier et conservateur plus par réflexe que par réelle conviction se contentait des apparences, trompeuses, (séminaires pleins, foules aux processions, etc) et ne comprenait pas une époque en plein bouleversement. D'autant plus qu'en France, au moins depuis le Concordat, on élevait à l'épiscopat des hommes en général sans grand caractère, habitués à la docilité et marqués par un réflexe systématique de prudence. A cette époque, les têtes pensantes, les jeunes intellectuels prometteurs, les audacieux, les avant-gardistes sont presque tous progressistes. Etant les seuls à offrir une alternative au conservatisme poussiéreux d'un haut clergé si médiocre, ce sont eux que les masses ont suivi, provoquant la catastrophe que l'on sait. De toute façon, ces évêques ont rapidement été remplacés à peu près partout par des clercs plus jeunes acquis aux "idées nouvelles" qui se sont employés à favoriser et à accélérer la dévastation.
Je force peut-être un peu le trait, mais je crois bien que c'est comme cela que les choses se sont passé.
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