Cher Amandus,
Merci beaucoup d'avoir (6 mois après, pas mal !) répondu à mon message. On peut dire que vous n'avez pas la mémoire courte !
Pour me répondre vous renvoyez à un article écrit par M l'abbé Belmont.
Selon vous cet article montre :
l'intention [de M. Pérès] de séparer le chant grégorien de la foi, et de s’opposer diamétralement à l’école de Solesmes.
Pour ce qui s'agit de "s'opposer diamétralement à l'école de Solesmes", on peut très bien ne pas partager un tel choix, mais il n'en demeure pas moins que "l'école de Solesmes" reste UNE école d'interprétation parmi d'autres (d'ailleurs non, en fait je crois qu'il y a plusieurs "écoles de Solesmes", mais passons). Et s'il est vrai qu'elle a été soutenue et encouragée par l'autorité de l'Eglise, elle n'en a pas pour autant été canonisée. Chacun reste donc libre de suivre cette école-là ou une autre. Et d'ailleurs M. Pérès n'est pas le seul, loin s'en faut, à suivre une "autre" école. L'argument de s'opposer à Solesmes est donc plutôt sans valeur.
Pour ce qui est de "séparer le chant grégorien de la foi", après avoir lu très attentivement l'article cité, je ne vois pas, en fait, où est l'argument qui montre que ce M. Pérès veut opérer une telle séparation. Vous pourriez m'indiquer où c'est ?
Tout au plus il pourrait y avoir cette phrase:
Bien que promus par l’Église, les trois premiers domaines devraient pouvoir s’intégrer dans la société civile laïque. Les activités proposées seraient indépendantes de tout investissement de foi.
Mais en fait, là, tout ce qu'on dit c'est que quelqu'un n'a pas besoin d'avoir la foi pour faire du grégorien. Encore heureux ! Tout comme
en soi on n'a pas besoin d'avoir la foi pour (par exemple) se conduire de manière moralement bonne (c'est bien sûr plus facile et plus sûr avec la foi, mais ce n'est pas nécessaire en soi pour bien agir).
Quant à l'opinion (favorable ou non) d'un certain M. Viret (que je ne connais pas) sur la musique de M. Pérès, je ne vois vraiment pas ce que cela vient faire là. Ce que pense une tierce personne (quelle qu'elle soit) d'une chose n'a aucune influence sur la valeur intrinsèque de la chose.