je suis persuadé que - à dispositions égales et parlant de façon générale, non individuelle - un païen, resté païen, au XXe siècle après J.-C. a plus de torts (et moins de chances de se sauver) qu'un païen, resté païen, au XXe siècle avant J.-C.
Le premier est confronté avec l'écrasante présence d'une Église mondiale et missionnaire qui a vécu et oeuvré pendant vingt siècles ;
le dernier aurait déjà dû vivre au Moyen-Orient pour venir en contact avec la Révélation et éventuellement devenir prosélyte.
Pour ce dernier un "baptême de désir" (avant la lettre : je veux dire l'acte de charité et de contrition parfaites) et qui en resterait là, faute de connaissance, est - à dispositions égales - plus probable et plus facile à concevoir que pour le premier, qui vit post Evangelium promulgatum.
Pour les deux vaut la parole de l'Apôtre (Rom. 1,20) :
Invisibilia enim ipsius, a creatura mundi, per ea quae facta sunt, intellecta conspiciuntur: sempiterna quoque ejus virtus, et divinitas: ita ut sint inexcusabiles.
Je ne dirai pas avec l'abbé devoyé Érasme "Sancte Socrates, ora pro nobis", mais, je serai franc avec vous, a priori je m'attends à plus de scribes mésopotamiens ou égyptiens jouissant de la vision béatifique qu'à des cadis musulmans ou brahmanes hindous contemporains.
Sans parler bien sûr des illettrés, toutes époques confondues.
Car des païens au coeur pur, ça existe, même aujourd'hui, j'en ai rencontré un ou deux. Ce sont des rencontres qui serrent le coeur et qu'on n'oublie jamais.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !