Si votre diagnostic était correct, comment expliquez-vous l'intervention personnelle du Cardinal Bergoglio auprès des plus hautes autorités argentines pour que les prêtres étrangers de la FSSPX bénéficient de visas et ne soient pas expulsés du pays ?
Puis il faudra expliquer les concessions accordées par François à la FSSPX sans aucune contrepartie.
Une ruse pour les ramener dans le bercail conciliaire diront certains ? Ça ne tient pas, regardez les anglo-catholiques, une communauté schismatique à l'origine mais 100% catholique sur tout ce qui touche à la foi et à la morale. Eh bien François était foncièrement hostile à leur réintégration, il a très mal accueilli la création d'un ordinariat par Benoît XVI. Cela montre à quel point François est loin de toute ambition intégratrice, "prosélyte" (sa bête noire). Imaginer comme certains traditionalistes le font, que François chercherait à piéger la FSSPX pour la ramener dans le giron conciliaire est une forme de complotisme paranoïaque. Une grande partie de la sympathie éprouvée par François à l'égard de la FSSPX provient de sa marginalité et des condamnations qui l'ont frappées.
François, le plus oecuménique des pontifes post-conciliaires, salive devant la FSSPX parce que cette communauté lui laisse entrevoir le Graal de tout oecuméniste : une communion dans la différence, une unité dans la désunion, une cohabitation en faisant chambre à part. C'est pervers me direz-vous ? Sans doute, mais si aucune concession n'est réclamée de la FSSPX, comment pourrait-elle refuser les avances amoureuses de François, à moins d'opter pour un sédévacantisme pratique ?
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