Bonsoir Roger,
Vous-même, ici-même, avez fait remarquer il y a quelques années que les (néo-)catholiques (post-)conciliaires ont fréquemment tendance à subordonner la charité chrétienne à une espèce de gentillesse purement humaine.
Complémentairement, par rapport à ce que vous avez écrit, j'ajoute que la bénignité, personnaliste jusqu'au philanthropisme, dont il question ici, bénéficie souvent, non seulement aux personnes qui sont dans l'erreur, mais aussi à leurs conceptions et à leurs conduites erronées.
C'est un peu comme si nous étions en présence de ce maître-mot : "On ne va pas leur dire qu'ils sont dans l'erreur, puisqu'on les aime, et puisque leur adhésion à cette erreur, en tant qu'adhésion sincère, prive la même erreur de son caractère erroné !"
En tout cas, je constate que cet état d'esprit, pacifiste à outrance, se manifeste de plus en plus en aval du contexte culturel et historique, prétendu particulier ou soi-disant spécifique, dans lequel il est apparu en majesté, dans les années 1960.
Déjà, entre 1979 et 1986, c'est-à-dire avant Assise, les lecteurs les plus attentifs de Jean-Paul II auraient dû se poser bien des questions sur les expressions, les omissions et la finalité de toute une bénignité qui est interreligieusement correcte, parfois jusqu'à l'absurde.
Jusqu'où un assez gros complexe de supériorité intellectuelle et morale, à l'égard des catholiques qui sont restés suffisamment clairs et fermes, ou clairs et nets, pour pouvoir continuer à bien distinguer entre la vérité et les erreurs, ne se manifeste-t-il pas, depuis 1962 ?
Allô, Assise ? C'est Casablanca !
Allô, Abou Dhabi ? C'est la Pachamama !
Bonne soirée.
Scrutator.
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