a vu des démons assaillir l'Eglise et ce serait l'origine des prières dites léonines, et notamment de celles destinées à St Michel, à la fin de la messe, prières supprimées par le pape Paul VI en 1964.
Paul VI lui même a parlé "d'autodestruction de l'Eglise" (7 décembre 1968) et "des fumées de Satan dans le Temple de Dieu" (29 juin 1972).
Le Pie Pie X, à cause du Modernisme, et des lois anticléricales en France, s'est même demandé si nous n'étions pas parvenus à la fin des Temps et si de grandes difficultés, y compris l'Apostasie, prévue par les Ecritures, ne nous attendaient pas.
Par ailleurs, il y a incompréhension, parce qu'il y a malentendu sur l'expression "mort de l'Eglise" :
- d'abord parce qu'il y aura toujours une institution de droit public dont le siège se trouve à Rome avec un chef à sa tête, qui s'appelle le St Siège et l'Etat du Vatican, personne ne le conteste;
- mais ensuite parce qu'on ne parle pas de "la mort de l'Eglise", mais de "la mort et de la Résurrection du Corps mystique du Christ" qui est l'Eglise. Il s'agit d'une mort et d'une résurrection réelles mais "mystiques", très bien illustrées par la crise de l'Eglise et de la civilisation occidentale.
Spirituellement, le grand mystère chrétien est celui de la mort et de la Résurrection du Christ. Il est magnifiquement illustrée et vécue par la liturgie. En tout état de cause, l'Eglise elle-même ne peut pas ne rien à voir à faire avec cela. Si elle n'a rien à voir avec cela et se contente de contempler le Sauveur, elle n'est pas l'Eglise.
En conclusion, cette mort et cette résurrection ne nous conduisent pas à dire qu'il n'y a plus d'Eglise depuis 50 ans, mais au contraire que l'Eglise actuelle est bien l'Eglise parce qu'elle suit sa tête dans la Passion !