Il suffit de dire que la liberté économique est subordonnée à des principes qui lui sont supérieurs comme le règne social de Notre-Seigneur, l'indépendance nationale, etc.
Bien sûr ! C'est le point de vue de l'Eglise et je ne vais pas vous contredire sur ce point-là.
Il est simplement incohérent de revendiquer à la fois le "laissez-faire" et la "concurrence non faussée" comme le font les libéraux et la vision modérée que vous avez et qui est celle de l'Eglise.
Car les propos que vous utilisez sont ceux utilisés par les démolisseurs de traditions (on a longuement évoqué le repos dominical), dont la doctrine,
le libéralisme économique, a été explicitement condamnée sous ces termes et sous cette acceptation par le magistère de l'Eglise. A force d'entendre qu'il faut que la "concurrence soit non faussée", pourquoi par exemple accepterais-je, finalement, que mes employés ne travaillent pas le dimanche, pendant que certains de mes concurrents ont le droit de le demander à leurs employés volontaires ?
Les mots préparent les esprits. En reprenant les mots de ceux dont la doctrine est condamnée par l'Église, vous habituez les oreilles et les esprits à ladite doctrine.
Rappelons le §91 du Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise, commentant l'encyclique Quadragesimo anno de Pie XI : "« Quadragesimo anno » réitère le principe selon lequel le salaire doit être proportionnel non seulement aux besoins du travailleur, mais aussi à ceux de sa famille. L'État, dans ses rapports avec le secteur privé, doit appliquer le principe de subsidiarité, principe qui deviendra un élément permanent de la doctrine sociale.
L'Encyclique réfute le libéralisme compris comme concurrence illimitée des forces économiques, mais confirme de nouveau la valeur de la propriété privée, rappelant sa fonction sociale. Dans une société à reconstruire à partir de ses bases économiques, qui devient elle-même et tout entière « la question » à affronter, « Pie XI ressentit le devoir et la responsabilité de promouvoir une connaissance plus grande, une interprétation plus exacte et une application plus urgente de la loi morale régulatrice des rapports humains (...), dans le but de surmonter le conflit des classes et d'arriver à un nouvel ordre social basé sur la justice et la charité »."
Une concurrence illimité, c'est une concurrence sans entraves.
Une concurrence sans entraves, c'est une concurrence non faussée.
un monopole public de la sécurité sociale n'est nullement nécessaire et il va même contre le bien commun
Pouvez-vous développer en parlant spécifiquement de la France ?