... pour oser affirmer que je condamne la liberté d'entreprendre. J'ai au contraire affirmé dans chacun de mes messages qu'il fallait ne pas confondre liberté d'entreprendre (légitime) et libéralisme économique (condamnable).
Cela ne sert à rien de vous lancer dans le débat si vous ne prenez pas le temps de lire attentivement les arguments de vos interlocuteurs.
Par ailleurs:
Vous avez cette vision hédoniste de la liberté qui est cette capacité de faire ce que l'on veut, où l'on veut, quand on veut. Eh bien non. La vraie liberté est la liberté de faire le bien. Et la liberté implique la responsabilité et s'enracine dans la vérité.
Encore une fois je ne sais pas où dans mes propos vos lisez cela. Il faut arrêter d'inventer et de plaquer à vos interlocuteurs des idées qui sont à l'opposé de ce qu'ils disent vraiment.
C'est justement le libéralisme qui affirme que la liberté suppose le droit de faire absolument ce que l'on veut, tandis que l'Eglise enseigne que la liberté est la liberté de faire le bien. C'est pour cela que le libéralisme ignore la notion de bien commun, comme je l'ai expliqué, ce en quoi il est condamnable.
Vous me faîtes une description idyllique du libéralisme qui ne correspond pas à ce que l'on peut observer dans la réalité. Vous voyez bien que de plus en plus le principe du dimanche chômé est remis en cause au nom de l'efficacité économique et de la "croissance". Donc le libéralisme dont vous parlez, ce n'est pas du libéralisme, c'est tout simplement la liberté d'entreprise que personne ici ne remet en cause. Le vrai libéralisme (les "ismes" sont presque toujours des idéologies) est une philosophie reposant sur une logique implacable ignorant l'existence de principes supérieurs et aboutissant à l'exploitation des populations les plus pauvres par les plus aisés.
Il suffit de lire les témoignages effrayants sur la condition ouvrière durant la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle pour avoir une idée des méfaits dramatiques causés par cette philosophie pernicieuse, issue des Lumières et de la Révolution, portée durant tout le XIXe siècle par une bourgeoisie voltairienne et anti-chrétienne, et qui a engendré des situations de misère et d'exploitation telles, qu'elle a rendu les masses ouvrières perméables aux sirènes marxistes.
Heureusement qu'il y a eut un certain catholicisme social (reposant sur la liberté d'entreprendre dans le respect du bien commun) pour imposer le repos dominical, limiter la durée du travail journalier, mettre des bornes au travail des enfants, assurer un salaire minimum permettant à tout travailleur de vivre dignement, créer des mutuelles et des coopératives d'entraide ouvrières etc.