...(à ne pas confondre avec la liberté d'entreprendre, que l'Eglise n'a jamais remise en cause) est qu'il ignore la notion de bien commun.
Prenons un exemple bien concret: le travail le dimanche.
Selon la DSE, les limites de la liberté économique résident dans le devoir pour l'Etat de protéger ce bien commun qu'est le dimanche chômé. Donc l'Etat a le devoir d'intervenir pour limiter les entorses à ce principe, et ce au nom du principe du bien spirituel et humain de la personne humaine, qui doit primer sur toute autre considération, y compris relevant de l'efficacité économique.
Or le libéralisme ignore le bien commun. Dans son optique, la loi du marché et le bien de l'économie priment sur le bien supérieur de la personne humaine. Il aura donc tendance à encourager les dérogations pour le travail le dimanche, jusqu'à ce que ce jour ne soit plus qu'un jour normal. C'est ce que fait le gouvernement français depuis plusieurs décennies: il applique l'idéologie du libéralisme économique. Or cette idéologie contribue à la multiplication des injustices et à transformer la société en jungle soumise à la loi du plus fort et du plus compétitif dans laquelle seul le profit compte. Les pauvres (je parlent de ceux qui travaillent durs et n'arrivent pourtant pas à s'en sortir, pas de ceux qui profitent des aides sociales...) dans ce système sont broyés.
Autre exemple: certains ont dit, en parlant de la loi Le Chapelier, qu'une loi qui interdit les associations ne peut pas être considérée comme libérale. C'est faux. Au contraire, le principe d'une politique libérale est de mettre en place des mesures autoritaires pour imposer la loi de la jungle. Exemple avec le libéralisme imposé par les traités européens: ceux ci interdisent aux Etats toute restriction aux mouvements de capitaux entre les pays de l'UE mais aussi avec des pays tiers. Autrement dit: les Etats n'ont plus le droit de s'opposer aux mouvements de capitaux, notamment les délocalisations. Conséquence: de nombreuses entreprises pourtant déjà rentables ferment et licencient leurs employés et ce pour enrichir des actionnaires, sans que l'Etat ne puisse intervenir. Des milliers de familles pourtant honnêtes et travailleuses se retrouvent ainsi au chômage et sans ressources, et ce sans faute de leur part.
C'est une injustice grave et selon la DSE, l'Etat a le devoir d'intervenir puisqu'on atteint les limites de la liberté économique qui en elle-même n'est pas en cause.
Troisième exemple, les traités de libre échange signés avec des pays d'outre-atlantique. Ceux-ci entraîneront inévitablement une dégradation de la qualité des produits puisque les normes américaines sont moins sévères que les normes françaises. En outre, ce sont les producteurs artisanaux (de vin, de fromage, etc) qui seront les premières victimes car leur taille ne leur permet pas de survivre dans un aussi vaste marché. Ce qui entraînera la destruction de ce qui reste du patrimoine agricole et agroalimentaire français.
On notera en outre que les taux de prélèvements obligatoires ne sont pas incompatibles avec une politique libérale. L'Etat pourrait très bien moins prélever et davantage protéger les petits producteurs, les PME etc. Vous voyez bien qu'il ne le fait pas.
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