Cher Peb,
Je vous cite: "Le corps politique n'est pas a priori l'incarnation de la volonté de Dieu ou alors faut-il s'incliner devant Hérode, Caligula ou Néron?" Évidemment non. Simplement, le peuple signifie son adhésion (ou sa non adhésion) à la Volonté de Dieu. Il la signifie en tant que corps politique ou, comme vous le dites, en tant que société donnant délégation de régence à tel prince, pour représenter le souverain, en supposant, si le peuple n'est pas corrompu, que ce prince exercera sa régence comme un reflet fidèle de l'autorité paternelle de Dieu, d'où il ne s'ensuit pas qu'il ne commettra pas d'erreur dans ses décisions, mais il sera assisté dans Ses choix.
J'avais en CM2 une vieille sœur institutrice qui nous faisait rédiger ensemble les bulletins des cinq élèves que comportait notre petite classe. Elle nous avait dans le même esprit fait voter les prescriptions prises par l'Assemblée constituante. Nous les approuvions toutes comme un seul homme. Elle aurait voulu nous voir plus réservés sur la Constitution civile du clergé. Pourtant, si nous élisions aujourd'hui nos évêques et que l'autorité pontificale se contentât d'approuver le choix des fidèles, d'une part nous reviendrions aux premiers temps de l'Église, et cela éviterait à pas mal des contributeurs de ce forum de se plaindre de leurs évêques, ce en quoi ils ne se rendent pas compte qu'ils demeurent certes doctrinalement catholiques, mais cessent d'être apostoliques. Or l'Église en laquelle nous proffessons croire dans le credo est pourvue des deux qualités.
Supposons que les Français découvrent qu'ils ont à nouveau besoin d'un arbitre ou d'un roi. Notre vieille tradition démocratique, laquelle est antérieure à la Révolution puisque Rousseau notait que les Français s'entre-appelaient "citoyens", ferait que le retour à la monarchie ne pourrait passer que par des élections, voire par une monarchie élective pendant un temps donné qui serait certainement assez long.
Je termine sur ce que je n'avais osé aborder dans ma première intervention dans ce fil. À la mort de son père, j'avais entendu dire que l'actuel comte de Paris avait rétabli le prince François dans tous ses titres. J'en avais déduit, puisqu'on ne choisit pas le successeur du roi et que celui-ci est désigné par le fait qu'il est l'aîné, qu'il avait reconnu que le prince François était le prétendant légitime de sa maison et que le prince Jean aurait prêté à son infirmité le concours de sa régence. Cela aurait été dans la droite ligne de ce que Jean vanier disait de l'icône prophétique qu'était Jean-Paul II malade: "Nous avons désormais à la tête de l'Église une personne avec un handicap", sans que ses facultés mentales ne soient altérées, disait Jean Vanier. Des liseurs ont prétendu qu'il n'en était rien. Si tel est le cas, la monarchie n'a-t-elle pas perdu une occasion d'être prophétique? Mais ce comte de Paris ayant meilleur cœur que son père qui l'a lui-même destitué, ne se pourrait-il pas que ce que j'avais d'abord compris fût en effet la bonne interprétation?
En union de prière avec tous ceux qui assisteront demain aux obsèques du prince François!
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