À un enseignement du magistère infaillible, l’intelligence du fidèle répond par l’adhésion certaine de l’intelligence motivée par la vertu théologale de foi ; l’erreur est absolument exclue d’un tel jugement. Dans un enseignement du magistère simplement authentique, les motifs qui causent chez les fidèles l’adhésion certaine ne sont pas présents. Mais il y a un motif suffisant pour causer une adhésion probable.
Dans le cas de l’adhésion probable, l’intelligence n’exclut pas la possibilité d’une erreur. Mais à raison de la qualité du témoin et de divers signes perçus par l’intelligence, l’intelligence adhère complètement, tout en réservant la possibilité d’une erreur. Cette attitude de l’intelligence face à la vérité est une des plus courantes qui soit, dans l’ordre intellectuel comme dans l’ordre pratique. Dans l’ordre théorique, l’élève ou l’étudiant qui débute l’apprentissage d’une matière fait confiance au professeur et reçoit de lui les premiers rudiments. Dans l’ordre pratique, la plus grande partie des actes humains se fondent sur des jugements probables (ma voiture ne va pas exploser quand je vais mettre la clef dans le contact, le pilote de l’avion connaît son métier, etc.). Dans mon travail, j’exploite cette attitude particulière de l’intelligence humaine, le jugement probable, pour l’appliquer par analogie au cas de l’adhésion à un enseignement magistériel.
La différence entre l’adhésion probable et l’adhésion certaine est bien illustrée par le rapport entre les fiançailles (la déclaration d’intention implique l’hypothèse de la rupture) et le mariage (la promesse est irrévocable).
Père Augustin-Marie Aubry, Fraternité Saint Vincent Ferrier, titulaire d’une licence de philosophie et d’une licence canonique de théologie
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Meneau
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