Les voix des cardinaux Etchegaray, Garrone ou Decourtray manifestent le point-de-vue divergent. On ne peut pas dire que les avis opposés ne soient pas exposés et qu'on ait voulu les gommer à tout prix. Les trois abbés que vous citez ne sont pas non plus ceux qui ont le mieux connu Mgr Lefebvre. Vous citez l'abbé d'Argenson qui connaît Mgr Lefebvre de 1971 à 1977, soit six années. Il y aurait bien d'autres témoins à citer avant lui. Donner la parole à ces personnages aurait constitué un effet loupe disproportionné sur les dissidences qui restent, malgré ce que vous avancez, un phénomène marginal dans l'histoire de l'archevêque. Vous donnez, à mon avis, un rôle complètement disproportionné aux querelles de chapelles du traditionalisme.
Dans une histoire où on avance vraiment en accéléré (il faut tout faire tenir en quelques minutes : enfance, séminaire, Gabon, Mortain, Afrique, tous les problèmes du Concile, les Pères du Saint-Esprit, la messe, les débuts de la Fraternité, les sacres, la mort), honnêtement, faire paraître les dissidences des années 1970 et 1980 n'est tout simplement pas réaliste. Dans un film de trois ou quatre heures ? Sans problème. Mais ce ne sont pas les cadres que nous avions. Et il me semble qu'il aurait été plus rigoureux historiquement d'approfondir la crise de la Congrégation du Saint-Esprit entre 1965 et 1968 que la crise sédévacantiste de 1983. La première a eu un impact plus direct sur l'itinéraire de Mgr Lefebvre. Pour tenir en 1 h 3/4, il a nécessairement fallu sabrer et aller à l'essentiel. Les motivations des abbés Guépin ou d'Argenson (qui sont d'ailleurs différentes) me paraissent secondaires. Celle de l'abbé Coiffet est abordé par la voix du narrateur. Seul un documentaire plus long aurait permis de développer.
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