Ce que vous appelez vulgate, c'est ce que Mgr Lefebvre a ressenti, ce qui l'a motivé, ce qui l'a inquiété, ce qui l'a obligé. Ce furent les réflexions de Mgr Lefebvre au moment de la suspens, au moment des sacres et qui se retrouvent peu ou prou dans l'argumentaire de la FSSPX. Et vous auriez voulu, j'ai bien l'impression, voir l'argumentaire sédévacantiste poindre le bout de son nez. Sauf que Mgr Lefebvre ne le considérait guère, historiquement parlant. Veuillez me pardonner, je ne pense pas qu'il soit significatif dans la vie du fondateur de la FSSPX.
Imaginons qu'on ait interrogé l'abbé Guépin, comme vous le suggérez, nous l'aurions questionné sur la période où il a connu Mgr Lefebvre de près, sur la décennie 1970. Honnêtement, il aurait restitué l'événement de la déclaration de 1974 ou la messe de Lille comme Jean Madiran, comme l'abbé Aulagnier ou quelques autres l'ont fait. Il n'était plus témoin de Mgr Lefebvre en 1988. L'interroger sur les sacres peut être intéressant, mais on peut collationner de multiples avis divergents de personnes qui n'étaient plus en rapport avec Mgr Lefebvre à ce moment-là. Tel n'était pas l'objectif du film. Le but n'a jamais été de faire un traité de théologie, mais de restituer les motivations d'un personnage. Peut-être aurait-ce satisfait les sédévacantistes, uniquement parce qu'un sédévacantiste intervenait. Donner la parole n'est pas une consécration ou une reconnaissance des personnes, c'est viser à toucher au plus près l'histoire.
C'est monocolore dans l'ensemble ? C'était le but, il fallait que ce soit d'une couleur : couleur Lefebvre.
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