Ce n'est pas "vendredi = pas de viande", c'est "vendredi = pas de viande ou ... ou ... ou ... avec des points de suspensions qui ouvrent sur une infinité d'options.
Ce qui est clair c'est que n'importe quelle pratique peut satisfaire à l'exigence pénitencielle du vendredi. C'est un avatar du subjectivisme, de l'individualisme et de cette revendication d'autonomie caractéristique d'une pensée antinomienne qui prétend que l'homme contemporain est désormais parvenu à un degré de maturité incompatible avec l'imposition de normes universelles.
Le résultat c'est que cette pratique pénitencielle hebdomadaire est tombée en désuétude parmi la plus grande partie des catholiques français au moment où notre société de jouissance rendait la pénitence plus que jamais nécessaire.
Et que l'on ne me dise pas que l'abstinence du vendredi n'avait plus de sens depuis que l'élévation du niveau de vie permettait de la contourner en gueuletonnant avec des fruits de mer. C'est le propre de toute loi de pouvoir être contournée, ce n'est pas en l'abolissant que l'on pallie le problème : "Abusus non tollit usum", l'abus n'exclut pas l'usage.
Cela me fait penser à ce qui est arrivée avec le NOM. Un jour je me suis amusé à compter les options offertes par ce missel pour l'introït : il en existe 30, plus une possibilité illimitée d'improvisations de la part du prêtre dans le cadre de la "monition d'ouverture". Résultat des courses : ce rite protéiforme a ouvert la porte au grand n'importe quoi que nous connaissons.
Il existe une loi universelle : les éléments constitutifs d'un rite ou d'une pratique sociétale tendent à être dévalorisés et négligés, en proportion directe du nombre d'options en vertu desquelles ils peuvent être omis, remplacés ou modifiés.
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