Le Lazariste était plus qu'un po furbo. La fourberie était son être, en ont témoigné le P. Bouyer (ses mémoires) et le P. Gy op dans ce qu'il m'avait dit au sujet de la rupture Paul VI/Bugnini qui résultait d'une fourberie grave de l'Annibale. Il encourageait en sous-main la multiplication des "prières eucharistiques" alors que le Pape faisait tout pour la réduire voire la stopper.
Il ne fait donc aucun doute que Bugnini n'a jamais vu l'étape 1965 que comme une ... étape vers une révolution plus complète. En ce sens Bugnini avait un projet clair tourné vers l'avenir. Ce n'est sûrement pas le cas des réformettes opérées par Pie X et il est impossible, au stade des documents et témoignages, de savoir si Pie XII envisageait de réviser drastiquement le missel romain après 1950-1955. Il y a bien eu un texte de 1958 qui élargit la participation vocale pour certaines messes mais le rit est inchangé.
On sait de façon certaine cette fois que les réformateurs de 1950-1955 (Loëw et Antonelli) étaient sur le frein en 1962 et au-delà pour le second, le Père Loew cssr étant hélas disparu inopinément à la veille de Vatican II.
Dans mes recherches personnelles, j'ai lu des correspondances et prises de parole de membres de la Majorité en 1963, une minorité de la Majorité, mécontents du texte conciliaire et qui entendaient bien délibérément pousser les feux en dehors des limites fixées.
Ils dissertaient sur les marges d'interprétation laissées par la Constitution. Mgr Hallinan, archevêque d'Atlanta USA, disparu en 1967 était de ce groupe et a publiquement appelé après 1965 à dépasser le cadre conciliaire.
On peut donc à bon droit distinguer dès la Commission pré-conciliaire 1960-1962 et lors du Concile au sein des "réformateurs", une tendance "parti du mouvement" décidée à bousculer les limites, une tendance "parti de l'ordre" soucieuse de freiner l'anarchie. Pour reprendre les termes de la Monarchie de Juillet et de la Seconde République.
La dimension d'intentionnalité dans le crime n'est donc pas à exclure pour tout le monde. Mais il n'y a pas de mécanisme inéluctable de Pie X à Paul VI et François. Il est frappant de voir comment le NOM suivant les pays et les continents a donné des résultats très différents. La plus médiocre, et c'était de bonne qualité en comparaison des célébrations ordinaires françaises en général, des messes NOM rwandaises auxquelles j'ai participé était celle des Pères blancs européens en français. La liturgie en kinyarwanda avec moult chorales de haute qualité musicale était plus priante, plus recueillie, plus respectueuse, avec un peuple croyant sans l'ombre d'un doute.
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