1) Le fait que, systématiquement, tous les papes depuis Vatican II sont canonisés n'est pas la preuve qu'ils sont saints, mais la preuve qu'on manipule la procédure, récemment très allégée, de la canonisation pour faire avaler les nouveautés à des gens comme vous. Ces canonisations me font réfléchir, mais dans le sens inverse du vôtre !
Je citais récemment Roberto de Mattei qui vous répondait par avance ci-dessous :
"Il suffit d’observer que, si l’infaillibilité des canonisations n’est pas un dogme de foi, l’impossibilité d’une contradiction entre la foi et la raison est par contre un dogme de foi. Si j’acceptais, par foi, un fait qui contredise la raison de manière évidente, comme c’est le cas de l’inexistante sainteté de Paul VI, je tomberais dans le fidéisme absolu. Il faudrait dès lors que je renonce à la possibilité de toute démonstration apologétique fondée sur la raison, comme par exemple l’existence de Dieu, parce que j’aurais détruit le principe de rationalité sur laquelle se fonde ma foi.
La foi dépasse la raison et l’élève, mais ne la contredit pas, parce que Dieu, la Vérité par essence, ne peut être contradictoire. Nous pouvons donc, en conscience, maintenir toutes nos réserves sur ces canonisations. Il est frappant de constater, en outre, qu’on propose à la canonisation tous les papes d’après Vatican II et non ceux qui l’ont précédé. Il semble que l’objectif soit de rendre rétroactivement infaillibles chacune de leurs paroles et chaque acte de leur gouvernement." Lire ici
2) "Dignitatis Humanae" n'est pas une constitution, comme vous l'affirmez, mais une simple déclaration ! En outre, les déclarations du magistère ordinaire ne sont pas infaillibles « ex sese – par elles-mêmes » : précisément parce que la répétition appartient à la nature de l’enseignement (magistère). C’est l’accord de l’enseignement – quod ab omnibus, quod ubique, quod semper – ce qui est enseigné par tous, partout et toujours – qui est le critère de vérité pour le magistère ordinaire. L’aspect essentiel ici est le « toujours » : en effet l’enseignement de l’Eglise est la vérité, dans la mesure où il est la continuation de l’enseignement du Christ, des Apôtres et de leurs successeurs : si cela vient du Christ, alors c’est vrai ; si cela ne vient pas du Christ, alors cela n’appartient pas à l’enseignement de l’Eglise ! La nouveauté a toujours été la marque de l’hérésie." Lire là
3) Enfin, l'Eglise n'a pas à proclamer un pseudo droit naturel qui serait en outre fondé sur la Sainte Ecriture pour ne pas être accusée d'opportunisme, de duplicité, pour ne pas paraître demander pour elle ce qu'elle refuse aux autres. L'Eglise doit s'occuper d'elle-même, de sa mission et c'est tout ! Et c'est précisément lorsqu'elle ne se souciait pas de ce qu'on pensait d'elle qu'elle évangélisait. La proclamation de ce faux principe a-t-elle servi l'Eglise ? La non-proclamation de ce principe par lui a-t-elle desservi l'islam ? Ce faux principe a été proclamé en raison de la faiblesse de l'Eglise ! Les autorités chinoises ou celles de l'Arabie-Saoudite se moquent éperdument de cette proclamation qui permet surtout à l'islam de s'installer chez nous ! En tout état de cause, on ne proclame jamais un faux principe et on ne proclame jamais un faux principe simplement par tactique, pour se faire bien voir !
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