ponctuel du sujet.
J'ai aussi ma liberté par rapport aux encycliques, car vous n'allez pas réciter celles de François en boucle. Les encycliques depuis deux siècles ne sont pas à réciter comme des sourates.
Vous tirez des arguments a silentio du NT : j'éviterai pour ma part (sur le conseil notamment du P. Edouard Cothenet, exégète, lui). Ce n'est pas avec le NT que je vais avoir une idée du destin de la Sainte Vierge, et pas davantage du vol céleste de la maison de Lorette... Il n'y a pas plus malléable que bien des péricopes : les théologiens catholiques entre eux, les protestants, les orthodoxes... La théologie catholique n'a jamais été un bloc à avaler avec du béton.
Un ami me signale une thèse soutenue à Strasbourg en 2015, mais il faudrait avoir les critiques du jury. Aucune thèse n'est pas un bloc à gober... Et tous ceux qui ont soutenu une thèse après avoir travaillé trois ans (ridiculement peu), ou dix ans, savent qu'elle n'est que le début et que finalement le sujet a été à peine maîtrisé.
Androniki Barla
L'obligation canonique du célibat des ministres, vers 380 en Occident et en Orient : comparaison entre les traditions orientales et occidentales
Historien, je me méfie beaucoup de l'approche historique des théologiens et cette discipline vieillit aussi mal que l'Histoire.
Je ne prendrais pas les livres de Lécuyer ou du P Martelet sur la théologie du sacerdoce, comme des ouvrages d'histoire avec la périodisation nécessaire.
Il y a eu, pour autant qu'on sache, coexistences du célibat et du mariage (et la mariage a aussi une histoire, le nôtre est fixé au XIIe s., désolé, vous trouverez tous les tours de passe-passe pour y trouver une origine biblique, d'accord, mais dans sa dimension sociale en Occident, cela bouge énormément au XIIe s.).
Vous voudriez que tout soit fixé depuis les Evangiles ou même avant, ce qui est la négation de l'Histoire et des Traditions.
Demandez à un historien de l'Eglise des VIe-Xe s. si le célibat sacerdotal était une obligation ou une prescription. Il vous regardera avec de gros yeux. Pour les moines, c'est autre chose. La diffusion du sacerdoce chez les moines est tardif à l'échelle des deux mille ans. Aujourd'hui, on voudrait tous les voir prêtres...
Il y a une marge entre dire : les origines du célibat sacerdotal sont bibliques / les prêtres devaient nécessairement ou savaient qu'ils devaient être nécessairement célibataires au premier millénaire.
Je sais que certains trouveront dans la bible la justification de l'adoption des armes ecclésiastiques à la fin du Moyen Age, et encore, pas partout... Je ne suis pas assez protestant pour ne voir dans la bible que la référence à tout. L'Eglise est d'institution divine, mais elle est faite aussi par des hommes. Le théologien trouvera dans le NT des raisons d'être aux cardinaux, mais d'autres théologiens au cours de l'histoire ont dit exactement le contraire.
Je ne suis pas dans la théologie, mais dans l'histoire. Ce ne sont pas les mêmes catégories. La communion sous les deux espèces avec l'Evangile sous les yeux est assez facile à justifier, en théologien. Il faut ramer pour expliquer que le fidèle ne doit pas communier au Sang du Christ (je précise que j'ai décliné en amont la possibilité qui m'en fut faite en préparant la messe de mon mariage). Les Hussites n'étaient pas qu'une secte d'agités et les utraquistes furent bien reconnus un temps. Les Dominicains chargés de les contredire étaient souvent gênés aux entournures. L'Eglise est très malléable et l'Histoire l'explique à ceux qui étudient, sans a priori, sources et longue durée. Point n'est besoin de vouloir tout figer sur deux mille ans.
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