... en lui attribuant une quelconque légitimation des fausses religions. La notion de fausse religion n’est en effet jamais mentionnée. Le droit à la liberté religieuse ne distingue pas entre les religions (vraie ou fausses), il est ontologique et donc universel. (D’où mon insistance, comme vous l’avez notée, sur l’absence de « s » au mot religion dans la déclaration d’Abu Dhabi. Sur cette déclaration, de toute manière, le Pape François a depuis précisé sa pensée - en parlant de volonté permissive de Dieu - dans un sens qui devrait autant vous convenir qu’à moi)
Loin donc de mentionner les fausses religions en se plaçant sur le plan du droit civil, DH parle en revanche de vraie religion, mais en se plaçant cette fois sur le plan spirituel. Ce ne peut en effet pas être à l’Etat de décider quelle est la vraie religion ou Eglise. Imaginez un instant que ce soit à M. Castaner de décider s’il faut restreindre les pratiques des adeptes de la « religion » de la FSSPX, ou celles de l’Eglise catholique officielle, ou encore celles de telle courant musulman sous prétexte que certaines de ces religions seraient déclarées (par qui ?) fausses ?
S’il y a rupture, ce n’est pas dans la doctrine enseignée par DH qu’il faut la chercher mais bien plutôt dans la discipline prudentielle (non dogmatique) donnée par des papes du XIXème, lorsqu’ils prônaient la restriction de ces « fausses religions », dans un contexte politique différent.
Dès lors, DH opère une réforme (et non une rupture) en revenant aux principes évangéliques du « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Ion
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