quel peut être l'intérêt de faire des développements sur des hypothèses, qui ne resteront que des hypothèses et seront probablement bientôt désuètes.
Désuètes, elles le sont déjà, certaines même, comme celle de l'origine ou dépendance mésopotamienne de certaines parties du récit de la Genèse, voire de toute idée religieuse biblique (appelé "panbabylonisme" dans sa forme la plus extrême), depuis plus de 100 ans. C'est pathétique.
Et il n'est pas trop difficile, si on en avait le temps et le loisir, ce que je n'ai pas, de démonter chacune des affirmations aberrantes que Jean Ferrand a citées entre guillemets dans son post, et sans doute d'autres encore.
L'intétêt, pour les modernistes, éditeurs de cette "traduction", est en revanche très clair: saper la foi des fidèles en le caractère surnaturel, inspiré et inerrant de l'Ecriture, en semant des doutes sur ses auteurs, ses dates, sa composition et sa fiabilité historique.
Tout cela, pour un catholique, est nul et non avenu.
Tout catholique maintiendra aussi un "assensus religiosus" envers les décisions de la Commission biblique, qui ne font que refléter le consensus patrum, sans clore le débat, où ce consensus n'est pas donné. On le maintiendra intégralement, absolument, sans tergiverser, aussi p.ex. concernant l'authenticité du Comma Ioanneum (établie de façon probante pour moi par le P. Hetzenauer dans
Wesen und Principien der Bibelkritik auf katholischer Grundlage, de 1900), pour ne donner qu'un exemple.
D'ailleurs qu'on arrête une fois pour toutes de faire des traductions de l'Ecriture.
A quoi bon? Il en existe de bonnes, faites
tempore non suspecto.
Mais plutôt: qu'on n'utilise pas de traduction vernaculaire de l'Ecriture; jamais et nullepart.
Nos liturgies utilisent leurs péricopes dans la version latine, qui est un quasi-original (comme la Septante et le NT en grec pour les Grecs et pour leur liturgie), qui est bien fixée, et qui demande, une homélie certes, sur la base des Pères, mais pas de traduction.
Fides ex auditu, non ex lectione.
Ceux qui veulent et peuvent étudier l'Ecriture, la lire, fort bien, ils la liront et l'étudieront dans ses originaux et dans la Vulgate, la Sixto-Clémentine bien entendu, seule version qui fait foi (avec les originaux bien sûr) dans toute disputation théologique, en tout cas "in publicis lectionibus, disputationibus, praedicationibus et expositionibus".
Aucun autre texte, aucune autre version (hormis les originaux) est probante,
zitierfähig, comme le terme académique est chez nous, apte à être cité.
Tout le reste n'a rien à voir. Et ceux qui ne voudront ou ne pourront pas faire cet effort, qu'ils s'abstiennent et qu'ils écoutent les Pères et les pasteurs orthodoxes de l'Eglise.
Qu'on se le dise.