Pour Socrate et Platon, l'homme est une âme qui a un corps. Le corps est un boulet, une prison.
La conception chrétienne est tout autre : l'homme est à la fois âme et corps, c'est un composé ; il faut distinguer les deux entités, mais on ne peut jamais les séparer complètement. L'âme privée de son corps est une réalité incomplète qui aspire à la réunion avec son corps. La mort est donc tout le contraire d'une libération, c'est un déchirement, une violence.
Ce qui est vrai aussi, c'est que jusqu'à la redécouverte d'Aristote par l'Occident, le platonisme a exercé une forte influence, notamment par le biais de St Augustin, sur la philosophie occidentale et on peut le déplorer. Cela explique que ce soit répandu, et que n'ait jamais complètement disparu, la conception dualiste que vous évoquez.
En résumé : le péché originel nous a mérité la mort qui est une violence faite au corps et à l'âme. L'âme ne s'envole pas comme un oiseau libéré de sa cage, elle est violemment amputée d'une partie de ce qui, uni à elle, constitue la personne humaine.
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