Je ne pense pas que ce soit l'état de vie (clerc, religieux ou laïc) qui soit un gage de capacité à devenir théologien ou signe de danger de tomber dans l'hérésie.
Parce que si l'on dresse une liste des grands hérétiques dans l'histoire de l'Église, des prêtres occupent une place importante, à commencer par Arius (dont l'hérésie avait tellement d'adhérents au sein du clergé, que ce fut en bonne partie grâce à la résistance des laïcs que l'orthodoxie de la foi a pu triompher); Luther; etc.
Certes, ce n'est pas donné à tous les laïcs d'être théologiens, mais que certains puissent être appelés à cela, pourquoi pas? Sainte Catherine de Sienne (qui techniquement parlant était une laïque) a bien été reconnue Docteur de l'Église!
En quoi un laïc ne pourrait pas être théologien? Faut-il lui donner l'ordination diaconale pour en faire un clerc et qu'il puisse devenir "digne" d'être un théologien? À moins que la tonsure ne suffise à le rendre apte à un tel ministère (si on se base sur l'ecclésiologie de l'ancien code de droit canonique)?
Non, franchement, je ne pense pas que ce soit l'état de vie qu'il nous faille remettre en cause. La valeur du théologien se mesure davantage à sa fidélité à la doctrine qu'à son état dans la hiérarchie ecclésiastique.
Je suis bien sûr au courant des graves lacunes dans la formation théologique dispensée aux laïcs. Mais le problème réside justement dans cette formation (très souvent donnée par des clercs) et non dans l'état de vie.
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