Premièrement, vous dites que je ne connais pas le sujet. Mais vous ne me connaissez même pas! Que savez-vous de mes études, de mes lectures, de mes fonctions? Absolument rien. Je ne veux pas m'étendre là-dessus car ce n'est pas de ma personne que je veux parler mais simplement vous inviter à plus de retenu dans vos affirmations gratuites et sans fondement.

Deuxièmement, vous rejetez la différence entre ''femmes diacres'' et ''diaconesses''. Et là c'est vous qui refusez de voir la réalité en face malgré deux faits. D'une part, il y a longtemps que l'on sait que les diaconesses n'étaient pas l'équivalent des diacres masculins. D'autre part, les milieux libéraux refusent d'utiliser le terme ''diaconesse'' car ce qu'ils veulent ce n'est pas de remettre sur pied un ancien ministère mais bien d'en créer un nouveau en utilisant le terme ''femme diacre'' qui ne se trouve nulle part dans la Tradition.

Troisièmement, le fait de faire revivre un ministère qui a disparu serait très loin du principe de continuité et de celui de ''tradition vivante''. Ce serait là un archéologisme. Si le diaconat permanent a pu être restauré, c'est en partie parce qu'il avait toujours été maintenu dans les Églises orientales. Il n'avait donc pas complètement disparu contrairement aux diaconesses.

Quatrièmement, sur la différence entre les diacres et les diaconesses, cela est enseigné, entre autre, dans le Catéchisme de Spirago qui nous rappelle ceci dans son paragraphe sur l'institution des diacres:

Le Christ a institué le sacerdoce immédiatement, le diaconat, médiatement par les apôtres.

''Les apôtres élirent des diacres afin de se faire remplacer par eux pour la distribution des aumônes; ils leur conférèrent cet ordre par l’imposition des mains. (Act. Ap. VI). Les diacres en effet avaient aussi à remplir des fonctions sacrées: ils prêchaient (S. Etienne), ils baptisaient (S. Philippe qui baptisa le trésorier de la reine d’Ethiopie). — Les diaconesses de la primitive église étaient d’institution ecclésiastique; c’étaient des veuves ou des vierges auxquelles était confié le soin des malades et des femmes catéchumènes. Elles ne faisaient point partie de la hiérarchie, car l’Eglise a toujours tenu au principe de S. Paul: ''Que les femmes se taisent dans l’Eglise.'' (1. Cor. XIV, 34) ; elles sont condamnées au silence, parce qu’Eve a séduit Adam et perdu par là le droit à enseigner dans l’assemblée des fidèles. (I. Tim. II, 12 etc.).''

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