La Providence a bien voulu que le changement de pontificat permît cette lucidité chez un certain nombre de prélats. Mais il faut reconnaître que les turpiditudes du présent pontificat avaient déjà cours précédemment, au point que les mêmes commentateurs redoubleraient de fureur s'ils surprenaient le pape François en train d'embrasser le Coran ou en train de prier à la Mosquée bleue. Sur le terrain d'Abou Dabi, le pontife régnant ne fait qu'enfiler les tristes pantoufles (ou plutôt les babouches) de ses prédecesseurs. Amoris Laetitia, qui a fait basculer une partie des rangs catholiques du côté de la méfiance, n'est qu'un des avatars, parmi tant d'autres, de l'aggiornamento qui a conduit les hommes d'Eglise dans les méandres latitudinaristes de New York, d'Assise, de Lampedusa ou d'Istanbul et qui prennent leur socle commun dans ce que Benoît XVI appelait une charta magna : Nostra Aetate.
Notre seul salut est dans la profession de foi, comme le fait le cardinal Müller, et non dans le règlement de compte ou dans les chicanes des ouvriers de la première et de la dernière heures.
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