Vous l'admettez vous-même... Mais vous n'êtes pas satisfait de ma réponse.
Une première précision: je n'ai pas contesté l'autorité morale du Commonitorium de saint Vincent, mais affirmé qu'il n'avait pas en lui-même une valeur magistérielle.
Mais je vous répond plus amplement. Saint Vincent affirme: "s’il arrivait même ce qui ne peut arriver, quel que soit celui qui tente de modifier la foi transmise une fois pour toutes, qu’il soit anathème !".
La vrai question est dès lors de savoir qui a autorité pour déterminer si ce qui est enseigné est à conforme à la "foi transmise" ? La réponse est l'Eglise. Peut-on imaginer en effet que quelques fidèles puissent, contre l'avis de l'Eglise universelle, décider que tel enseignement est contraire à la foi -pas simplement discuter, voire critiquer un enseignement, ce qui est envisageable dans le cadre d'un débat au sein de l'Eglise- et unilatéralement anathématiser son auteur ! Admettre cela, revient à reconnaître la possibilité que l'Eglise universelle puisse se tromper, ce qui est contraire au principe d’indéfectibilité.
Je réponds enfin à votre dernière question:" quel intérêt représente pour vous d’assimiler des gens comme moi à Luther, à l’heure où votre pape voit en ce révolté un réformateur incompris par l’Église ?".
Premièrement, je suis réservé à l'égard de la démarche de notre Pape. Je crois l'avoir déjà fait savoir. Mais je trouve amusant que certains sédévacantistes puissent s'offusquer de l'ouverture faite aux Luthériens par le Pape, alors que leurs propres thèses ne sont pas aussi éloignées qu'ils le prétendent de celles de Luther et qu'ils adhèrent à la même erreur du libre examen.
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