Quand je fabriquais des ornements liturgiques, je me suis parfois heurtée aux goûts douteux de mes clients ecclésiastiques qui ne voyaient pas de différence entre une dentelle fait main au prix d'innombrables heures de travail et le filet mécanique fabriqué en série. Ou encore entre le cuivre doré, terni par le temps, en paillettes, boudins ou autres sequins pesant une tonne sur une chasuble et le fil de soie ou d'or, travaillé comme une peinture à l'aiguille, beaucoup plus rare et de plus de prix à mes yeux. Ce qui fait la première beauté d'une chasuble, c'est, à mon humble avis, le tissu. Encore faut-il lui laisser assez de place pour pouvoir le voir, ce qui n'est pas le cas quand il est trop étriqué ou presque entièrement recouvert d'une ornementation lourde et dont les couleurs ne sont pas toujours d'un heureux effet. Certaines chasubles sont très belles de près, confectionnées avec un grand souci du détail et pour un petit oratoire, mais vues de loin, elles peuvent être décevantes. Certains tissus comme les velours sont beaucoup plus somptueux quand on leur permet de draper, ce qui est impossible avec les boîtes à violon.
Je suis bien d'accord avec vous qu'une éducation esthétique ne serait pas de trop dans les milieux catholiques, autant pour les arts visuels que pour la musique.
Union de prières
Balbula
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