Il me semble que votre raisonnement ne tient pas, pour la raison suivante : c'est de la souillure du péché affectant le genre humain que vous déduisez, dans cette seconde présentation de votre argumentation (qui me semble du reste différer sensiblement de la première), l'impureté de l'eau des jarres, alors que justement, dans la perspective où vous vous situez, c'est de l'impureté de l'eau que l'on devrait déduire l'impureté de la nature humaine après le péché.
En somme : la nature humaine est rendue impure par le péché. Or l'eau des jarres symbolise tout uniment la nature humaine, non pas seulement telle qu'elle est sortie des mains de Dieu aux premiers jours, mais avec la souillure qu'elle a contractée. Donc l'eau des jarres est impure et a besoin d'une purification.
Vous posez donc en préalable ce que vous voulez démontrer et ainsi ne partez pas de la lettre de l'Evangile pour en dégager le sens, mais proposez une interprétation forcée qui vise, vous l'avouez vous-même dans votre première présentation, à proposer une lecture orthodoxe de l'homélie du pape dont il est question (ce qui au passage prouve que ce n'est pas évident) ; interprétation même doublement forcée, du texte évangélique et de l'homélie de François, qui ne suggère pas du tout ce que vous écrivez. Parce que l'eau, de votre point de vue, doit être impure, alors vous établissez des analogies et des symbolismes propres à vous permettre de fonder une telle lecture.
On peut trouver, par exemple chez le père Libermann des explications sur la "faiblesse et nullité" de l'eau, figurant l'incapacité de la Loi à procurer le salut, mais faiblesse et nullité ne sont pas impureté : nos actes naturels, par exemple, ne sont pas nécessairement impurs, pour autant, ils ne peuvent en eux-mêmes rien accomplir pour notre salut éternel.
Peregrinus
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