Il ne s'agit pas de dire si le conclave est infaillible ou pas (on n'est infaillible qu'en matière de foi) mais si son acte d'élection est valide (canoniquement) ou pas. S'il est fait dans les formes il est toujours valide et nul ne saurait le remettre en cause. Ni concile œcuménique, ni consistoire des cardinaux, ni aucun pouvoir terrestre. Une élection doit toujours être présumée valide, même en cas de doute. Le doute bénéficie à l'élu et non le contraire. Le doute ne saurait être suspensif. Un pape douteux doit être considéré comme légitime.
En matière de sacrement le doute joue contre le sacrement. Un sacrement gravement douteux doit être réitéré, de crainte qu'il soit nul, dans l’intérêt même du bénéficiaire, et de ses éventuels subordonnés.
En matière d'autorité, c'est le contraire. Le doute bénéfice toujours à l'élu, de crainte de désobéir à une autorité légitime.
C'est le principe même du tutiorisme, en matière morale. En matière grave, on doit être tutioriste
C'est ce qui détermine le jugement qu'on doit porter, ou qu'on aurait dû porter, sur les papes du grand schisme.
L'élection du pape Urbain VI était entachée de suspicion puisqu'elle fut faite en partie sous la contrainte extérieure, au moins sous la pression populaire.
Le consistoire des cardinaux s'est permis à postériori de l'annuler. Il n'en avait pas l'autorité. Car le Saint-Siège n'est jugé par personne sauf par Dieu, ou par lui-même.
Il a de ce fait créé le schisme. Il a fallu 40 ans pour réparer cette erreur.
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