Mais si je vous suis bien, vous semblez insinuer que Benoît XIV aurait seulement publié "De servorum Dei beatificatione et de beatorum canonizatione' en 1638 alors qu'il n'était encore que le cardinal Lambertini, mais que ensuite il ne serait plus jamais revenu sur la question et n'aurait rigoureusement rien enseigné en tant que pape durant ses 18 ans de pontificat. Ce n'est guère vraisemblable, mais admettons cela comme hypothèse de travail.
Aucun pape, dès lors, ne s'est jamais prononcé sur l'infaillibilité des canonisations (puisque avant d'admettre votre hypothèse Benoît XIX était le seul).
Il n'y a donc plus que des auteurs privés à avoir traité de la question. Mais parmi ces auteurs privés, l’œuvre du Cardinal Lambertini occupe une position centrale, d'une part parce qu'elle représente une synthèse quasi exhaustive de tous ceux qui ont traité de la question avant lui, d'autre part parce que ceux qui en ont traité ensuite ne manquent pas de tous faire référence à ses travaux (où d'ailleurs ils le nomment tous Benoît XIV et non Lambertini, mais tant pis continuons à supposer votre hypothèse).
Alors, bien sûr, comme l'infaillibilité n'est pas engagée, on a tout a fait le droit de refuser ce que nous enseignent tous ces auteurs et que le cardinal Lambertini a si admirablement exposé, mais alors plus rien ne nous permet de soutenir que les canonisations seraient infaillible dans quelque cas que ce soit. Si on contraire on accepte son enseignement, ne le faisons pas qu'à moitié et acceptons aussi les limites posées à cette infaillibilité.
Je rappelle quand même que le concile Vatican I qui a défini les conditions de l'infaillibilité pontificale ne parle pas du tout des canonisations.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !