Juste une correction par N.M. 2013-10-01 18:51:02 |
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Merci, cher Meneau, pour ce memento, mais je voudrais y apporter une correction.
Le chapitre IV de Pastor Aeternus et sa fameuse définition concerne non seulement l'attestation des vérités révélées, mais encore celle des vérités connexes à la Révélation (parmi lesquelles précisément les faits dogmatiques).
En effet, les vérités révélées nécessitent un assentiment de foi divine, tandis que les vérités connexes exigent "seulement" d'être tenues définitivement (après cela, on peut se demander si ces dernières nécessitent un assentiment de foi médiatement divine ou bien un assentiment de foi ecclésiastique).
Compte tenu de cela, on comprend qu'il est tout à fait significatif que la fameuse définition de Pastor Aeternus parle non pas seulement des vérités à croire (de foi divine), mais des vérités à tenir (ce qui englobe les vérités à croire de foi divine). Par conséquent les vérités connexes - et donc les faits dogmatiques définis (et donc les canonisations) - ressortissent elles aussi (et pas seulement les définitions proprement dogmatiques) de l'infaillibilité des définitions ex cathedra.
"Ensuite, la doctrine de l'infaillibilité du magistère pour l'objet secondaire [les vérités connexes au Donné Révélé] a reçu une confirmation éclatante dans la définition de l'infaillibilité du pape (D. 1839).
"Le concile affirme en effet que le pape est infaillible, non pas quand il définit une doctrine "à croire de foi divine" (fide divina credenda), mais d'une manière générale quand il définit une doctrine "à tenir" (tenenda). Ainsi, se trouvent comprises dans l'infaillibilité toutes les doctrines ayant trait à la foi ou aux mœurs et qui sont présentées comme certaines, comme obligatoires, comme absolues, bref comme "à tenir".
"Mgr Senestrey, qui fut l'un des initiateurs de cette formulation, en a bien exposé la portée (M. 52, 1152, note 3)"
Abbé Bernard Lucien, L'Infaillibilité du magistère ordinaire et universel de l'Eglise, Documents de Catholicité, 1984, p. 119.
"On dit ce qui est à tenir ; cette phrase en effet s'exprime selon les termes de la première constitution sur la foi, dans laquelle on lit au chapitre III : ce que l'Eglise... propose à croire. En ce lieu il s'agit des articles de foi ; comme ici il s'agit de l'objet non pas à croire de foi divine, mais à tenir infailliblement, on peut dire d'une manière similaire : ce qui est proposé à tenir."
Mansi, Amplissima Collectio Conciliorum, tome 52, colonne 1152, note 3.
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