Je voudrais tenter d'exposer en partie pourquoi une partie de la FSSPX (dont je fait partie en tant que fidèle)
Première erreur : vous ne faites pas partie de la FSSPX, dans l'état actuel des choses. Seuls les prêtres et évêques font partie de la FSSPX. Vous faites appel à la FSSPX pour le bien de votre âme, et de façon dérogatoire au droit commun de l'Eglise, car vous considérez qu'il y a un état de nécessité. Mais cela ne fait pas de vous un membre de ladite fraternité. Le rapprochement entre la FSSPX et Rome ne change donc rien pour les fidèles, qui n'ont en l'occurrence pas leur mot à dire. Tout au plus pouvez vous froidement considérer que les prêtres qui se soumettent à l'autorité romaine ne sont plus dignes de confiance, et plus à même de répondre à la situation exceptionnelle de nécessité : grosso modo, vous pouvez changer de crèmerie.
En revanche, si la FSSPX devenait une prélature personnelle, là, oui, vous pourriez bien vous placer sous la juridiction de Mgr Fellay. Et ça, ça change tout.
Par accord doctrinal, nous entendons une pleine communion de pensée en tout, c'est à dire le rejet clair par Rome du modernisme, de la liberté religieuse, du laïcisme etc. (Erreurs condamnées définitivement par l'Eglise, avant Vatican II).
Vous allez donc beaucoup plus loin que Mgr Lefebvre lui même. Mais après tout, pourquoi pas : je suis le premier à penser et à dire que Mgr Lefebvre n'est pas parole d’Évangile.
Nous n'avons donc pas besoin de connaître le texte des accords puisque nous sommes contre le principe même de l'accord...
Je ne suis pas sûr que vous réalisiez la portée de cette affirmation: être contre le <strong>principe</strong> d'un accord, c'est très clairement la définition du schisme. A la limite, penser que <strong> par prudence</strong>, le temps n'est pas venu peut se comprendre. Renoncer <strong>par principe à une communion avec Rome</strong>, c'est très clairement fonder une Eglise parallèle. Et l'argumentaire qui suit se rapproche beaucoup de cette vision de la rupture:
. Ce ne sera pas une Eglise parallèle et donc ils auront le droit de nous commander en tout, selon leur tournure d'esprit qui n'est pas conforme à l'esprit traditionnel.
Donc si je vous suis bien, la solution est de se considérer comme une Eglise parallèle, indépendante en toute chose. C'est encore une fois complètement schismatique. La FSSPX n'a jamais eu vocation d'être autocéphale, mais juste d'avoir suffisamment de liberté pour agir et sanctifier les âmes.Et il apparaît que, compte tenu du changement d'attitude du pape à l’égard de la FFSPX, ce soit bien le cas aujourd'hui.
ce serait le pape qui nommerait le nouvel évêque à la tête de cette prélature
C'est logique, c'est son job...
Nous voyons que le pape Benoît XVI n'a pour l'instant pas choisi d'évêques ni de cardinaux parmi les membres de la Fraternité St Pierre, du Christ-Roi ou du Bon Pasteur.
Encore une fois, il n'appartient qu'au pape de juger de l'opportunité de sacrer tel ou tel prêtre évêque. Que ce soit au niveau de la personne elle-même et de ses qualités, ou au niveau de l'environnement du futur évêque. Tout ce que la FSSPX a besoin de savoir, c'est si la FSSPX aura les moyens d'agir pour le bien des âmes, et donc si elle aura un évêque. Et il semble évident que ce serait bien sûr le cas : l'accord de 1988 a été dénoncé justement parce que Mgr Lefebvre considérait qu'il n'avait pas toutes les garanties à ce niveau. On peut penser que le pape ne commettra pas deux fois la même erreur.