Le point important me semble-t-il reste que l'excommunication de Nestorius est précisément datée des dix jours après la monition de saint Célestin. Et non à partir du moment où il commença à dérailler.
Dans sa lettre (XII dans la référence mentionnée plus haut) adressée aux évêques d'Orient, saint Célestin parle d'ailleurs bien de l’évêque Nestor (episcopus Nestorius) ; il n'y a pas d'ambiguité sur ce point me semble-t-il.
Dans la lettre que vous citez, saint Célestin félicite en effet les fidèles qui ont résisté et rappelle que les excommunications décrétées par Nestorius pour de mauvaises raisons sont sans valeur, elles n'avaient que l'apparence (vel ejectum vel excommunicatum videri). À la rigueur ce serait à rapprocher des discussions sur la validité de l'excommunication latæ sententiæ du 1er juillet 1988.
Mais il s'agit des excommunications décrétées par Nestor et non de l'excommunication de Nestor lui-même. Or pour la question qui nous intéresse, il apparaît bien que Nestor n'a pas été déposé automatiquement du moment où il a professé ses hérésies, mais du moment où il a refusé de se soumettre au jugement de l'autorité supérieure de saint Célestin. Ainsi ce serait plutôt un argument contre la position des sédévacantistes* qui prétendent exclure de l’Église ceux qui sont restés en communion avec le Saint-Siège (voir les régulières attaques contre la FSSPX sur leurs sites p. ex.). Et ce même en admettant qu'ils aient pour le reste raison.
*Je ne sais pas si c'est votre position bien entendu.
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