Je connais un homme fort solide et doux, père de prêtre, qui s'est permis de le faire remarquer à ces familles en termes fort polis mais clairs. Il s'est pris une volée de bois vert du desservant.
J'en avais fait autant en l'écrivant audit desservant pour une autre messe, qui m'a fait une réponse identique. Il fut argué que certains pères étaient en pélé. Ah bon ? C'est le père qui fait taire des enfants ? La mère est laxiste par nature. Le silence est donc genré...
J'ajoute à votre texte, les adultes des deux sexes qui s'agitent beaucoup dans le quart d'heure qui précède le début de la messe. Je parle bien du VOM !
Et ces gens qui regardent autour d'eux, qui se retournent, qui bougent, qui passent trois fois devant l'autel, qui arrivent en retard...
Quand mes enfants étaient jeunes, nous étions au dernier rang toujours prêts à gagner la sortie, ce qui ne dut se faire au demeurant que deux ou trois fois. Les enfants se calent aussi sur les parents.
Dans le NOM, nous ne faisons jamais aucun bruit non plus, ce qui fait de nous des contestataires par le silence. On a beau se racler la gorge quand la mamie raconte ses problèmes de transit, rien n'y fait. Il m'arrive d'exploser tous les deux ou trois ans, tout de même. Le spectacle de la messe ne commence que lorsque le prêtre est dans la nef, avant, on peut faire toute le cirque possible. J'ai connu l'époque au milieu des années 90 quand le nouveau curé obligea les gens à faire connaissance, au lieu de se recueillir. Lui-même s'habillait au bout des bancs !
Au XVe s., seuls les pères de famille allaient à la messe le dimanche en France du Nord, pour autant qu'on sache. Les enfants d'avant l'âge de raison n'y allaient pas du tout.
Il y a des enfants fort sages qui m'édifient, au service de l'autel et aussi dans la nef. Je pardonne aux nouveaux-nés, mais après quelques minutes, il faudrait avoir la courtoisie de s'en aller. Idem pour ceux qui font claquer les chaises comme un jeu quand on peut les rabattre.
J'ai déjà parlé ici d'un père rasé de près donnant une grande mandale à sa fille juste après le Sanctus parce qu'elle ne regardait pas du côté de l'autel. J'avais signalé au desservant cette violence et ce geste déplacé lors d'une messe, qui ne relève par ailleurs pas de l'éducation, surtout à ce moment. Le desservant - prêtre par ailleurs impeccable - m'a dit de m'occuper de ce qui me regarde. Décidément...
Je reconnais que je n'ai pas six enfants en bas âge et que parfois, des mamans sont seules. Les poussettes qui circulent au fond de la nef auraient plus leur place dehors.
Dans le NOM, le bruit est le fait des vieux, puisque les jeunes familles, la plupart du temps, n'existent plus.
La confession pendant la messe VOM gêne aussi certains prêtres à l'autel, et en soi, je trouve cette pratique assez dingue. Et cela distrait, qu'on le veuille ou pas.
Il m'arriva de revenir la tête grosse de bruits à la fin de la messe VOM, sans parler du grégorien qui se traînait et de la messe qui dépassait allègrement l'heure et demie.
Mon expérience n'est pas seulement celle d'une seule église VOM... Dans les paroisses chics très fréquentées par les familles dans le NOM, c'est ordinairement un cirque sans nom à causes des adultes et des enfants. Evidemment, je préfère voir des enfants à la messe qu'uniquement ceux qui sont nés avant le concile. Le tradi qui n'a jamais assisté à des premières (et dernières) communions, même pour des écoles catholiques BCBG ? Et les obsèques aussi...
Je ne voudrais pas que l'on dise du NOM qu'il est le seul à permettre le cirque. Votre message, XA, est donc bienvenu et témoigne d'un certain agacement...
On fait des ateliers (sic) et des débats dans les cathédrales et les églises, pour les synodes et autres congrès mission (qui ne m'intéresse pas du tout malgré la retape de catholiques très classiques). Un lieu consacré appelle le silence et la prière, pas la parlote, les panneaux, les séances de découpage et les prises de parole intempestives.