Kénose 7 par Meneau 2021-07-09 18:44:32 |
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Ste Catherine de Gênes que vous évoquez dans la vidéo ne cautionne aucunement votre thèse d'un choix final proposé à l'âme du défunt après être débarrassé du fomes peccati, choix qui le conduirait soit au ciel, soit en enfer. Ce qu'elle dit, c'est que l'âme du défunt lors du jugement particulier prend conscience de son état et se juge en quelque sort elle-même.
Oh! que d'amour, de bénignité, et de miséricorde, Dieu témoigne à l'homme en ce triste monde! Mais la justice éternelle apparaît au moment où l'âme se sépare du corps :
—si l'âme n'a rien à purifier, Dien la recoit en soi et la transforme par son amour ardent et enflammé; et, à l'instant de cette transformation, elle se trouve en Dieu et y demeure sans fin;
— s'il y a quelque chose à purger ou à punir en elle, elle va en ce même instant en purgatoire ou en enfer; le tout par la disposition du Seigneur, laquelle envoie chacun en son lieu.
Chacun porte en soi la sentence du jugement rendu et se condamne lui-même
De la part de Dieu, le paradis n’a point de portes, mais quiconque veut y entrer, entre, car le Seigneur est tout miséricorde, et il se tient, vis-à-vis de nous, les bras ouverts pour nous recevoir dans sa gloire. Mais je vois aussi que cette divine essence est d’une telle pureté (elle l’est bien plus que nous ne pouvons l’imaginer), que l’âme qui a en soi le moindre atome d’imperfection se précipiterait en mille enfers plutôt que de demeurer, avec une tache, en la présence de la Majesté infinie. Trouvant donc le purgatoire disposé pour lui enlever ses souillures, elle s’y élance, et elle estime que c’est par l’effet d’une grande miséricorde qu’elle découvre un lieu où elle peut se délivrer de l’empêchement qu’elle aperçoit en elle.
Quant aux âmes elles-mêmes, elles n’ont plus d’élection propre, elles ne peuvent plus voir ni vouloir que ce que Dieu veut, elles sont ainsi fixées. Si quelque aumône abrégeant le temps leur est faite par ceux qui sont encore dans le monde elles ne sauraient se retourner avec affection pour considérer cette aumône si ce n’est sous la très juste balance de la volonté divine. Elles laissent faire Dieu en toutes choses, et il se paie ainsi qu’il plaît à son infinie bonté (...) Elles reçoivent ainsi dans l’immobilité tout ce que Dieu leur donne ; et ni plaisir, ni contentement, ni peine, ne peuvent jamais les faire se replier sur elles-mêmes
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