Quoique cette digression sur l'autorité alors que c'était de la foi qu'il était question me semble une façon habile d'esquiver le débat de fond sur la foi que j'avais esquissé.
La bulle "Quo Primum Tempore" du pape Saint Pie V établit trois choses :
1- L'ordo missae qu'il promulgue devient la loi obligatoire pour toute l'Eglise de rite romain.
2- Un indult est accordé à perpétuité pour tous ceux qui voudraient continuer à utiliser le dit ordo.
3- les pires malédictions sont promises à qui oserait modifier quoique ce soit au dit ordo.
Ensuite, il suffit de lire la constitution apostolique Missale Romanum du pape Paul VI pour constater que les deux premiers points n'y ont pas été abrogés et sont donc toujours en vigueur (ce qu'a d'ailleurs confirmé le pape Benoît XVI dans Summorum pontificum).
Quant au troisième point il n'a été que très partiellement abrogé par Paul VI dans Missale Romanum. C'est le "tout ce que nous avons décidé, nous voulons qu'il soit tenu pour ferme et définitif nonobstant les décisions antérieures de nos prédécesseurs". Or, il n'y a décidé que deux choses, l'adjonction de trois nouveaux canons à l'antique canon romain et l'uniformisation des paroles de la consécration. Tout le reste est simplement exposé, sans qu'à aucun moment Paul VI ne fasse appel à son autorité apostolique pour, je ne dis pas l'imposer, mais seulement lever l'interdiction du pape saint Pie V.
Une autorité, même légitime, peut commettre des abus d'autorité et c'est le cas lorsqu'elle va à l'encontre de la législation en vigueur. Dans ce cas, il est de notre devoir de désobéir.
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