On peut appeler le nombre de décès par rapport au nombre de cas diagnostiqués positifs taux de mortalité apparent et il est bien évident qu'il va se modifier en fonction du nombre de cas diagnostiqués positifs. On essaie de s'approcher le plus possible du taux de mortalité réel mais cela est difficile car a priori si on connaît à peu près avec certitude le nombre de décès on ne connaît pas forcément le nombre de cas infectés avec la même précision.
En France, au début, nous étions en pénurie de tests pour des causes dont on peut éventuellement reparler. Seuls les cas les plus graves étaient testés ce qui peut expliquer une surévaluation du taux de mortalité. Pendant ce temps-là, à Marseille, le professeur Raoult testait tous les gens qui faisaient la queue dans la rue devant son institut. Parmi ces gens il y en avait qui était asymptomatique ou peu symptomatique qui ont été testés positifs (à Paris ou ailleurs ils n'auraient pas été comptabilisés). À mortalité égale cela permet de diminuer le taux de mortalité apparent.
Je suis d'accord sur votre dernier paragraphe. Les diplômes du professeur Raoult valent bien ceux des parisiens (qui eux d'ailleurs n'ont brandi aucun résultat particulier ; ils ont simplement critiqué les résultats marseillais).
Au cours de mes études j'ai eu l'occasion de pratiquer à Paris et à Marseille et je peux vous garantir que les querelles d'ego n'existent pas que sur les terrains de football. Il ne suffit pas d'avoir l'air d'un druide rebelle pour avoir raison. Et encore une fois le traitement du laboratoire Gilead, après essai thérapeutique, n'a pas montré non plus la moindre efficacité. Donc on ne vire pas l'hydroxychloroquine pour fourguer le remdesevir. OM 0 PSG 0 !
Je sais que l'idée d'une maladie pour laquelle il n'y a pas de traitement efficace est difficile à supporter pour le patient, c'est pour cela que beaucoup se réfugient religieusement dans des croyances sans fondement. Dans ce cas ce n'est pas très grave car la toxicité du médicament sans être nul est assez limitée en cas de bilan cardiologique avant la prise. Je ne me battrais pas pour empêcher des gens de prendre ce traitement s'ils y tiennent.