Non, je ne prends pas Sainte Thérèse pour une masochiste, mais pour une sainte, une grande ascète, bref, c'est mon idéal féminin ^^ !
Mais j'essaie de lire entre les lignes, et il le faut avec elle, parce que son style est tout de même particulier. Elle dit avec beaucoup de grâce des réalités qui aujourd'hui ne seraient pas supportées avec le même sang-froid. Elle écrit pour sa soeur, et j'y sens (mais je me trompe sûrement) une volonté de ne pas lui faire de reproche, et de ne pas se plaindre, donc lorsqu'elle est obligée de dire quelque chose de désagréable qui lui est arrivé, sainte Thérèse va recourir à un langage bucolique, très doux, gracieux, suave...et qui couvre de gaze et de coton les difficultés et souffrances qu'elle décrit. Enfin c'est ma modeste interprétation de littéraire.
Les magnifiques extraits que vous citez ne doivent pas occulter la dureté de la vie de sainte Thérèse: elle n'a presque pas revu son père qui est mort, certains diront fou de douleur, après avoir perdu toutes ses filles. Elle est orpheline de mère, et elle va vivre dans un carmel une forme d'agonie spirituelle, entre ses souffrances personnelles, et les souffrances que la vie fraternelle occasionne (tout ce qu'elle écrit avoir supporté...).
Bien sûr, on pouvait vivre âgé, mais on pouvait aussi se consumer et mourir dans l'ombre, sans soins suffisamment vite donnés, et mourir toute jeune religieuse.
Le style mystique qui enveloppe ses lignes ne doivent pas faire perdre de vue la réalité, la dureté de la vie de carmélite qu'elle a supporté avec l'abnégation que l'on sait. Après pour la grande Thérèse, c'est vrai que le carmel, c'est un substitut au martyr...Donc bon.
Excusez-moi, mais je n'aime pas beaucoup le carmel français du XIXème, voilà tout...
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !