Vous répondrez ce que vous voulez par BK 2018-12-05 15:49:56 |
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pour information,
1. je propose un exemple de cas pour essayer d'illustrer Amoris Laetitia, si vous n'êtes pas d'accord, prenez-vous en à mon exemple pas à Amoris Laetitia.
J'entends que vous proposeriez en toute généralité et dans n'importe quel cas l'héroïsme à chacun.
Je ne suis pas certain que ce soit le plus prudent. Cela peut même être très imprudent.
Mais baste, cela ne constitue de toute façon pas une réponse sur l'analyse du cas moral : situation de désordre, volonté sincère de repentir, impossibilité de changer immédiatement de situation (cela peut arriver hors mariage, bien sûr, quoiqu'on rencontre de beaux cas d'héroïsme parfois, mais également pour d'autres péchés, d'ailleurs : que diriez-vous d'une vieille haine de famille recuite sur des décennies, avec des fautes répétées et nombreuses, à réparer ?).
Possibilité de donner l'absolution, ou impossibilité ?
2. Il existe deux catégories de péché, et deux seulement : péché véniel et péché mortel. La matière du péché peut être grave, mais il n'existe pas de catégorie "péché grave".
Je précise que la citation de Jean-Paul II donnée précédemment était une reprise du Concile de Trente.
Et j'ajoute les éléments suivants :
Sans aucun doute, il peut y avoir des situations très complexes et obscures sur le plan psychologique, qui ont une incidence sur la responsabilité subjective du pécheur. Mais, de considérations d'ordre psychologique, on ne peut passer à la constitution d'une catégorie théologique, comme le serait précisément l'" option fondamentale ", entendue de telle manière que, sur le plan objectif, elle changerait ou mettrait en doute la conception traditionnelle du péché mortel ».
(Veritatis Splendor citant Reconciliatio et Paenitentia)
En outre, considérant le péché sous l'aspect de la peine qu'il entraîne, saint Thomas avec d'autres docteurs appelle mortel le péché qui, s'il n'est pas remis, fait contracter une peine éternelle; véniel, le péché qui mérite une peine simplement temporelle (c'est-à-dire partielle et qui peut être expiée sur terre ou au purgatoire).
Si l'on considère ensuite la matière du péché, les idées de mort, de rupture radicale avec Dieu, bien suprême, de déviation par rapport à la route qui conduit à Dieu ou d'interruption du cheminement vers lui (toutes manières de définir le péché mortel), se conjuguent avec l'idée de gravité impliquée dans le contenu objectif: c'est pourquoi le péché grave s'identifie pratiquement, dans la doctrine et l'action pastorale de l'Eglise, avec le péché mortel.
Nous recueillons ici le noyau de l'enseignement traditionnel de l'Eglise, repris souvent et avec force au cours du récent Synode. Celui-ci, en effet, a non seulement réaffirmé ce qui avait été proclamé par le Concile de Trente sur l'existence et la nature des péchés mortels et véniels(95), mais il a voulu rappeler qu'est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave et qui, de plus, est commis en pleine conscience et de consentement délibéré. On doit ajouter, comme cela a été fait également au Synode, que certains péchés sont intrinsèquement graves et mortels quant à leur matière. C'est-à-dire qu'il y a des actes qui, par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances, sont toujours gravement illicites, en raison de leur objet. Ces actes, s'ils sont accomplis avec une conscience claire et une liberté suffisante, sont toujours des fautes graves [TOUJOURS... SI...].
(Reconciliatio et Paenitentia, citant à la fin Trente)
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