Votre analyse du can. 1061 renverse complètement l'intention du droit. Pas étonnant que vous le trouviez hypocrite ou inhumain et qu'ensuite vous imaginiez des enfants qui "de seconde zone"...
Le droit canon protège justement les époux de bonne foi et leurs enfants, c'est tout le contraire de ce que vous affirmez.
Il faut commencer par le Can. 1060 :
Le mariage jouit de la faveur du droit; c'est pourquoi, en cas de doute, il faut tenir le mariage pour valide, jusqu'à preuve du contraire.
Tout enfant né d'un tel mariage, donc un mariage pour lequel on n'a pas de preuve de nullité, est légitime. Ce pour éviter justement que la moindre question existentielle d'un des époux ou de son entourage ne fasse peser un doute sur la légitimité des enfants.
Un mariage où les deux parties étaient de mauvaise foi est évidemment invalide. A partir du moment où l'une des parties était de bonne foi, même si de fait il était invalide, il est nommé putatif (présumé valide) justement pour protéger la partie de bonne foi et les enfants.
Quant à l'hypocrisie de la reconnaissance en nullité... là encore vous inversez tout. Il y aurait hypocrisie complète à se prétendre toujours marié si le mariage était de fait invalide, et que les deux parties en étaient convaincues.
Voilà pour le droit.
Maintenant, là où je peux vous rejoindre, c'est sur l'hypocrisie éventuelle d'une ou des deux parties lors de la préparation au mariage, et lors de la demande d'annulation ensuite. Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans votre analyse aux points a, b et c. Non pas de l'hypocrisie du droit canon, mais de l'hypocrisie des gens.
Cordialement
Meneau
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