Erreurs fondamentales de Roberto de Mattei - deuxième par Amandus 2016-01-20 09:12:32 |
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Roberto de Mattei affirme tout bonnement :
Les lettres du Pape Honorius sont dépourvues de ces caractéristiques. Elles sont indubitablement des actes du Magistère, mais dans le Magistère ordinaire non infaillible il peut y avoir des erreurs et même, dans des cas exceptionnels, des formulations hérétiques. Le pape eut tomber dans l’hérésie, mais il ne pourra jamais prononcer une hérésie ex cathedra.
« Ce n’est pas tout. Il s’est écoulé quarante ans depuis la mort d’Honorius jusqu’à la tenue du VIe Concile qui devait condamner avec tant d’éclat le monothélisme. Durant cet intervalle rempli par les progrès de cette hérésie, quel mouvement remarquons-nous dans l’Église ? Voit-on les évêques orthodoxes tentés d’abonder dans le sens de la nouvelle secte ? Les voit-on la ménager sous prétexte que le silence aurait été prescrit à son égard ? Loin de là, le soulèvement des prélats catholiques est à son comble. De toutes parts, ils appellent du secours, et ce secours, où vont ils le réclamer ? Auprès du Pontife romain, dont ils sollicitent avec instance la décision sur les deux volontés dans le Christ. C’est saint Sophrone de Jérusalem, et son premier suffragant Étienne de Dora, ce sont les métropolitains de la Numidie, de la Byzacène, de la Mauritanie ; c’est Victor de Carthage, Sergius de Chypre, Théodore, abbé de Saint Sabbas, au nom des moines grecs, Thalassius, au nom des moines arméniens, George, au nom de ceux de Cilicie. Toutes ces lettres qui arrivent au saint Pape Martin Ier et sont insérées dans les Actes de son Concile de Rome, témoignent de la foi la plus vive dans l’infaillibilité du successeur de Pierre, et implorent avec ardeur la condamnation du monothélisme. Dans toutes ces lettres, pas la moindre mention d’Honorius, ni de la défense qu’il eût faite de parler tant d’une volonté, que de deux volontés. Partout la même confiance dans l’inviolable fidélité du Siège de Rome à la vraie foi, partout la conviction que ce Siège n’a pas encore prononcé sur la question. Dix années déjà sont pourtant écoulées depuis la mort d’Honorius. Que conclure de ces faits irrécusables, sinon que la lettre d’Honorius à Sergius est demeurée inconnue dans l’Église, en sa qualité d’écrit privé, ou que si elle s’est répandue dans une certaine mesure, personne n’a reconnu dans cette pièce les caractères d’un jugement apostolique. » (Dom Prosper Guéranger, Défense de l’Église romaine contre les accusations du Révérend Père Gratry)
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