La doctrine traditionnelle est fidèle aux fondements du baptême exprimés dans le Nouveau Testament :
Le baptême suppose la foi et "être baptisé, ce n'est pas être purifié de souillures extérieures, mais s'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ qui est monté au ciel" (1Pierre 3).
Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés"
Le don de Dieu est premier mais la réponse (aidée par la grâce) de l'homme est indispensable.
Le Code de 1917 dit : "En péril de mort, si l'adulte ne peut être instruit plus diligemment sur les principaux mystères de la foi, il suffit, pour lui conférer le baptême, qu'il montre de quelque façon qu'il y consent et qu'il promette sérieusement d'observer les préceptes de la religion chrétienne.
Et encore : "En dehors du péril de mort et à condition qu'il soit pourvu à son éducation catholique, l'enfant des infidèles est baptisé licitement." Si ce n'est pas précisé pour tout enfant c'est que dans les conditions de l'époque cela allait de soi.
Le code de 1983 dans les conditions contemporaines le dit explicitement pour tout enfant. Il n'y a pas de changement de fond sur ce point entre les 2 codes.
Le catéchisme du Concile de Trente ne parle pas distinctement du cas des enfants, mais il souligne l'obligation pour le baptisé de croire et de rejeter le péché; c'est une condition nécessaire pour recevoir le baptême, dit-il ; sans cela la grâce du baptême ne peut être reçue (seul le caractère l'est) et on ne doit pas abuser des dons de Dieu (ne donnez pas des perles aux pourceaux dit Jésus).
Il y a donc toujours eu des conditions pour donner le baptême : vouloir le recevoir, avoir la foi, rejeter sincèrement le péché de sa vie.
Dans le cas des enfants cela se traduit par l'engagement à ce que l'enfant reçoive une éducation chrétienne qui lui permettra seule de vivre sa foi et de rejeter le péché.
Il y a bel et bien des "conditions subjectives" au baptême.
Voici ce que dit le Catéchisme du Concile de Trente.
"Mais outre le désir formel du Baptême que doivent avoir ceux qui sont raisonnables, la Foi leur est également nécessaire pour recevoir la grâce du Sacrement, et nécessaire au même titre que la volonté. Car ce n’est pas sans motif que Notre-Seigneur a dit: 8 Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. De plus il faut qu’ils aient un repentir sincère de tous leurs péchés, de toute leur mauvaise conduite antérieure, et une ferme résolution de ne plus pécher à l’avenir. Celui qui demanderait le Baptême, sans avoir la volonté bien arrêtée de corriger, ses habitudes coupables, devrait être absolument écarté. Rien n’est plus opposé à la grâce et aux effets du Baptême que les dispositions et les sentiments d’un pécheur qui ne veut mettre aucun terme à ses désordres. Puisqu’on ne désire ce Sacrement que pour revêtir Jésus-Christ, et pour s’unir à Lui, c’est donc un devoir indispensable d’éloigner de l’Ablution sacrée celui qui se propose de persévérer dans ses vices et dans ses fautes. D’ailleurs on ne doit jamais abuser en aucune façon de ce qui touche à Jésus-Christ et à son Eglise."
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