Je suis étonné de constater la violence des quelques uns qui se font ici les pourfendeurs du NOM.
1) Je n'ai lu que des slogans et des renvois à un "bref" examen critique (que je connais bien) qui ne saurait être un ouvrage de référence sur le NOM sachant que : 1) il est bref et ne couvre qu'une partie infime de la réforme liturgique ; 2) il est un texte parut très tôt et manque sérieusement de recul (mais il est un témoin important d'une époque et on ne peut pas non plus faire l'impasse sur les intuitions qui sont à son origine) ; 3) il est un texte de "réaction", et non pas de réflexion et d'étude.
2) La méconnaissance du NOM est extraordinaire. Le dialogue Parfu / Paterculus est ici significatif. J'ai souvent constaté que ceux qui haïssaient le plus le NOM était bien souvent ceux qui ne le connaissent pas du tout. Quand à ceux qui le connaissent vraiment bien, parfois ils l'aiment moins que le VOM, mais il y a rarement de la haine.
Combien parmi-vous ont réellement priés tous les jours l'Office du NOM et lu les péricopes de son missel sur une période suffisamment longue pour vraiment pouvoir juger correctement de sa valeur spirituelle ?
3) On peut sincèrement s'interroger sur l'amour véritable que l'on porte à son Église quand on hait à ce point une de ses œuvres. Car le NOM est une œuvre de l'Église, que cela nous plaise ou non. On peut toujours considérer qu'il est inférieur au VOM, imparfait, meilleur et plus parfait, que sais-je ... mais le haïr de manière totalement irrationnelle est grave.
4) Évidemment tout ce que je dis n'aura sur les personnes concernées aucun impact car leur réaction est sur ce sujet épidermique et n'est que la conséquence d'une série d'amalgames et d'expériences personnelles, de mauvais souvenirs, de projections ... Bref, du vécu. Ça n'est pas le NOM tel qu'il est qu'ils attaquent mais toute une histoire qui leur est propre.
Est-il possible de demander à prendre un peu de distance ? Est-il possible de demander la courtoisie et, j'ose, la charité la plus élémentaire à l'égard de ceux qui pratiquent et aiment par certains côtés le NOM ?
Et puis, sans même aller jusque-là, ne faudrait-il pas que les défenseurs auto-proclamés de la Tradition se posent un peu la question de leur raison d'être ?
Sont-ils dans l'Église pour garder la Tradition pour eux ou pour la faire vivre et la transmettre ?
S'ils doivent la transmettre, le feront-ils en crachant sur ce à partir de quoi ils peuvent progressivement l'introduire chez ceux qui auraient perdu une partie de cette Tradition ?
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !