Anarchie et tourmente par Pétrarque 2024-10-31 08:43:31 |
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Le rite lyonnais - ou ce qu'il en restait depuis les XVIIIe et XIXe siècles - a disparu entre 1965 et 1967, date du dernier livre liturgique officiellement édité dans le diocèse (voir l'Inventaire général des livres liturgiques du diocèse de Lyon du Père Robert Amiet aux éditions du CNRS).
Cette disparition ne fut la conséquence d'aucun décret ou décision officielle, ni du cardinal Villot ni de Rome, mais plutôt de la tempête de changements frénétiques et d'anarchie liturgique qui matérialise devant l'Histoire cette triste période.
Il n'y eut pas de résistance significative en dehors de celles qu'on trouvait également ailleurs pour garder la messe traditionnelle, ni de la part du presbyterium, ni, plus spécifiquement, de la part des chanoines de la Primatiale, qui s'étaient vigoureusement dressés jadis pour conserver les traditions liturgiques de l'Église de Lyon. Ainsi, la première chapelle traditionaliste qui apparut à Lyon dès 1970 adopta le rite romain de saint Pie V, sauf pour les prêtres originaires du diocèse qui gardaient le rite de Lyon. L'abbé Chirat, par exemple, célébra toujours en rite lyonnais, même au prieuré de la FSSPX de la rue de Marseille. Mais les différences étant minimes en dehors des cérémonies solennelles ou pontificales, aucun fidèle ne trouva à redire.
Le cardinal Decourtray, archevêque de Lyon de 1981 à 1994, pensa un moment restaurer un rite propre pour le diocèse (évidemment dans le périmètre de la réforme de Paul VI), mais le projet n'eut pas de suite.
En dehors d'une messe chantée à Fourvière par le RP Gérentet en 1989, il fallut attendre que la FSSP relève cette liturgie à Saint-Georges au début des années 2000 (si j'ai bonne mémoire).
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