Plus l'Allemagne perdait de territoires (ou risquait d'en perdre), plus les opposants admettaient une certaine ouverture à gauche. Ils comprenaient que l'assise de leur nouveau régime devait être plus large et ne pas se limiter à des militaires et à des hauts-fonctionnaires de droite dégoûtés du nazisme. Mais c'était assez confus. On pense que Gordeler avait le souci de se rapprocher des syndicalistes, etc.
Il est très difficile de savoir ce qu'ils envisagaient réellement à part l'objectif immédiat de l'élimination d'Hitler (priorité compréhensible). Il devenait difficile de restaurer l'Empire (celui du Kaiser), ni même l'Allemagne de Weimar, ces deux régimes en partie autoritaires. Les projets sont trop confus, même si on peut penser que l'Allemagne impériale restait en partie dans les cartons.
Mais il serait intéressant de voir à quoi cela aurait abouti si le coup d'Etat avait fonctionné: une sorte de régime mi autoritaire, mi libéral, un peu comme la Turquie et certaines dictatures militaires. On aurait pu imaginer une Allemagne avec une dénazification plus limitée. Comme au Japon après 1945, on aurait encore eu des célébrations des exploits militaires. Mais cela reste très hypothétique, car le 20 juillet fut un échec.
Si Hitler avait été éliminé en 1944, il est difficile de savoir ce qu'il en aurait été: les alliés étaient trop unis pour se diviser. Les occidentaux auraient-ils toléré un régime impérial et conservateur ? Il semble que l'amalgame entre Allemagne et nazisme était trop fort dans les chancelleries occidentales. On peut supposer que les alliés auraient demandé une capitulation sans condition et que les conjurés auraient fini par céder.
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