Pio Moa ne fait sur ce point que rappeler ce que beaucoup d'autres historiens de tous bords ont mis en évidence depuis longtemps, à savoir que Franco n'avait pas du tout un tempérament de putschiste, mais qu'il était au contraire très respectueux de la légalité : il a espéré jusqu'au bout qu'Azaña et Casares Quiroga feraient un geste en direction de ceux qui s'inquiétaient du chaos et de la dérive révolutionnaire ; il n'a pris la décision d'appuyer franchement les généraux conjurés qu'après l'assassinat de Calvo Sotelo par des socalistes proches de Prieto, et (c'est l'hypothèse de Moa) à l'instigation de ce dernier ; assassinat qui a convaincu non seulement Franco, mais plus généralement l'opinion de droite que la légalité avait définitivement disparu : l'intervention des militaires était dès lors une question de vie ou de mort, comme le disait le très modéré Gil-Robles ("La moitié de l'Espagne ne peut pas se résigner à mourir"). À cette époque les députés de droite aux Cortes faisaient régulièrement l'objet de menaces de mort lancées par les députés du PSOE et du PCE, Largo Caballero se vantait ouvertement de bolchéviser l'Espagne, pas un jour ne se passait sans assassinats (450 bien documentés de février à juillet 1936) et sans incendies d'églises, de couvents, d'écoles ou de bibliothèques, commis par les rouges dans la quasi indifférence des prétendus modérés de la Gauche républicaine qu'on nous donne aujourd'hui pour des modèles de vertu démocratique.
Peregrinus
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