que la liberté religieuse, entendue comme le droit de ne pas être contraint par le pouvoir civil à croire ou pratiquer, a un fondement scripturaire assez net dans la parabole de l'ivraie: "Laissez-l'un et l'autre ensemble jusqu'au temps de la moisson" (Mt 13, 29-30), c'est à dire jusqu'à la fin du monde (Mt 13, 39). Voir par ailleurs DH, ch. 11.
La proposition inverse, à savoir l'existence d'un devoir de l'Etat de réprimer l'hérésie par la force temporelle n'en a aucun.
Benoît XVI, Discours à la Curie du 22 décembre 2005:
Le Concile Vatican II, reconnaissant et faisant sien à travers le Décret sur la liberté religieuse un principe essentiel de l'Etat moderne, a repris à nouveau le patrimoine plus profond de l'Eglise. Celle-ci peut être consciente de se trouver ainsi en pleine syntonie avec l'enseignement de Jésus lui-même comme également avec l'Eglise des martyrs, avec les martyrs de tous les temps. L'Eglise antique, de façon naturelle, a prié pour les empereurs et pour les responsables politiques, en considérant cela comme son devoir (cf. 1 Tm 2, 2); mais, tandis qu'elle priait pour les empereurs, elle a en revanche refusé de les adorer, et, à travers cela, a rejeté clairement la religion d'Etat. Les martyrs de l'Eglise primitive sont morts pour leur foi dans le Dieu qui s'était révélé en Jésus Christ, et précisément ainsi, sont morts également pour la liberté de conscience et pour la liberté de professer sa foi, - une profession qui ne peut être imposée par aucun Etat, mais qui ne peut en revanche être adoptée que par la grâce de Dieu, dans la liberté de la conscience.
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