et les principes tirés de l'Ecriture Sainte de sa Politique, à Maurras en embuscade avec son nationalisme décentralisateur. La manière dont il l'articule avec le reste est un grand mystère pour moi. Le corporatisme me paraît plus explicable que la décentralisation. Mais chacun a son idée.
Votre comparaison entre l'Empire et la France est très parlante, toutefois il ne s'agissait pas de choix délibérés de politiques entre deux Etats préexistants, choix qui auraient divergé à un moment donné de l'Histoire. Non, il s'agit de la manière dont la France elle-même s'est constituée, sans quoi je ne sais ce qu'il serait advenu. Sans cette unification méthodique et progressive, la France ne serait pas ce qu'elle est, ou n'existerait même pas. Le bazar territorial de l'Empire est largement visible sur une carte d'époque. Cela a peu d'importance au final, seuls comptent les principes de gouvernement. Mais cette mosaïque territoriale est incompréhensible pour l'esprit Français qui aime les schémas pyramidaux.
Sinon, assez d'accord avec votre 2ème point, mais il explique à mon avis la période qui précède et suit Vatican II, jusqu'à la démission de Benoît XVI. A partir de ce moment, nous sommes rentrés dans une autre phase.
L'exemple de la décentralisation en France a fait dévier le sujet initial.
Il s'agissait seulement de dire qu'il ne faut pas s'étonner des évolutions de l'Eglise et du déclin de l'autorité de Rome, quand :
1° L'autorité (les papes, les pères conciliaires, l'épiscopat, les prêtres) fait tout pour se déglinguer elle-même
2° L'on suit des modes et non pas des principes (pourtant, le plus sûr moyen de ne pas faire d'erreur est simple : ne rien changer)
3° L'on crée des instances et structures (chacune étant un nouveau contre-pouvoir), où peuvent mijoter un certain nombre d'idées nouvelles ou fausses
Sur ce dernier point, le renforcement de la subsidiarité, affaiblissait les efforts (que je ne partage pas forcément !) d'hypercentralisation romaine.
Alors, quand un pape, au vieux halo d'infaillibilité, commence à raconter et à faire n'importe quoi ; quand il va jusqu'à contredire son prédécesseur et fait preuve d'une autorité violente et inhabituelle : il casse la dynamique antérieure, il piétine la subsidiarité. Ce faisant, il met en péril son autorité même et enclenche la désarticulation de son "empire".
Si Rome devient le problème de l'Eglise, ce qui est commencé, nous avons donc un énorme souci. Ca ne pouvait pas être pire.
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