"Il faudra qu'ils [les traditionalistes] reviennent au rite ordinaire [de Paul VI, s'entend]"
Mais, non, justement... ils n'y reviendront pas.
Ce n'est pas au bout de 50 années de combat, de souffrances, de résignation, puis, peu à peu, d'espoir, que les traditionalistes vont venir à la nouvelle messe, puisque leur attachement à la Tradition et à la Foi les en empêche, le leur interdit précisément.
Faudrait-il qu'ils renoncent au sensus fidei qui les a guidés jusqu'à maintenant ?
Le signataire de Traditionis custodes est tout sauf un imbécile. La stratégie dont nous parlions avant-hier dans un autre fil pourrait donc bien être celle qu'esquisse Christophe Geffroy dans La Nef : pousser machiavéliquement tous les traditionalistes vers la FSSPX, pour mieux les réduire, les isoler, et les parquer dans un zoo, extérieur de fait à l'Eglise.
Mais ce que l'homme ne voit peut-être pas encore très bien, c'est le degré de méfiance et d'hostilité, pour ne pas dire -chez certains- de détestation, qu'il suscite dans l'Eglise, et en particulier chez les prêtres, y compris NOMistes.
Passé l'état de grâce des premiers mois et, faisons-lui ce pauvre crédit, des premières années, passés les effets du véritable culte de la personnalité et de la débauche de propagande autour de sa personne et de ses quelques pauvres encycliques, la vraie figure de ce qu'est François a fini par poindre au grand jour.
Cet homme, à juste titre et de manière croissante, suscite l'agacement, la méfiance et l'hostilité.
Il n'est pas ce qu'ont été -certes de manières différentes- tous ses prédécesseurs, et depuis bien longtemps.
Il n'est pas un Père...
Il apparaît, dans Traditionis custodes plus encore qu'auparavant, pour ce qu'il est depuis qu'il s'est installé sur le trône de saint Pierre : un médiocre autocrate, vindicatif, chicaneur, et, à l'occasion, brutal.
Il n'est donc absolument pas garanti que son mauvais coup fonctionne, car il n'a plus sur lui, autour de sa personne et de sa fonction, le degré de vénération et de piété filiale dont bénéficiaient Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, et qui leur permettait, globalement, d'être -je ne dirais même pas "obéis"- mais simplement entendus.
Que Dieu ait pitié de lui, et qu'Il nous vienne en aide en faisant cesser au plus tôt cette pantomine, qui n'a que trop duré.